Guitariste et compositeur, Samuel Strouk entremêle quatuor à cordes et section jazz pour initier la découverte de Nouveaux Mondes, son album sorti aujourd’hui.
Se limiter à un seul genre n’est pas dans l’ADN du guitariste, compositeur et directeur artistique Samuel Strouk. L’expérimentation est le maître mot de son opus Nouveaux Mondes qui fait interagir les codes et les sons du jazz, du classique et de la musique contemporaine. Pourquoi s’enfermer dans une case, sous une étiquette ? Quel en serait l’intérêt ? Faire exploser les murs des genres et inventer un moyen de communication inédit entre les langages musicaux, c’est ce que réalise Samuel Strouk. Un voyage au milieu des étoiles, rythmé autant que poétique et langoureux, doux et strident à la fois. Les violons crissent et les basses vibrent. Et au milieu, résonne la guitare dans un style musical résolument pop’ulaire.
La musique de Samuel Strouk
Il pourrait être qualifié de compositeur vagabond. Prêt à prendre la route, mais surtout les petits chemins détournés, à se laisser aller aux divagations et aux promenades vers l’inconnu. Rebattre les cartes et parcourir des contrées inexplorées jusqu’alors, le compositeur imagine des partitions comme autant de territoires à apprivoiser. Nu, vide, sans a priori ni idée préconçue, juste une ouverture aux découvertes sonores, aux mariages improbables. Et pourtant si mélodieux et cohérents. Improviser des règles et ranger le désordre, Samuel Strouk s’amuse à faire cohabiter les antipodes, à déstructurer les académismes.
“On pourrait presque dire que cet album c’est The big Lebowski qui rencontre Louis XIV.”
LTout n’a pas encore été fait et ces Nouveaux Mondes nous invitent à les pénétrer, sans crainte, car ils sont abordables et accueillant malgré leur singularité. Se laisser prendre par la main et voguer sur des envolées de cordes, être ramené au sol par une rythmique soudainement funky. Un trio jazz et des archets on ne peut plus classiques qui jouent de la drum n’bass ? Et pourquoi pas ? Samuel Strouk n’a jamais cessé d’ébranler les évidences, introduisant des invités incongrus dans l’ordre établi. Sa guitare est ici accompagnée du Quatuor Elmire et de la section jazz menée par le bassiste Guillaume Marin et le batteur Damien Françon. À savourer sans modération, jusqu’aux étoiles.
MUSIC iN : Une plateforme indépendante pour une rémunération juste des artistes à l’initiative de Samuel Strouk
Écouter de la musique aujourd’hui n’est pas synonyme de rémunération pour ceux qui la créent. C’est le constat de nombreux musiciens indépendants qui gagnent leur vie majoritairement grâce aux concerts live depuis l’avènement du streaming musical. Cette pratique généralisée relève un énorme paradoxe : le public n’a jamais autant écouté de musique, ni autant varié les genres, mais ceux qui ravissent ses oreilles n’ont jamais aussi peu récupéré les fruits de leur travail.
Pendant le premier confinement, Samuel Strouk subit d’autant plus les conséquences de cet état de fait que les concerts ne sont plus possibles. Ainsi, il imagine une nouvelle plateforme de streaming. Encore une, oui. Car on ne va pas revenir en arrière, les nouvelles habitudes des auditeurs sont bien ancrées. Mais cette application, nommée MUSIC iN a pour ambition de rémunérer correctement ses contributeurs qui peuvent y proposer leurs productions et contenu musical gratuitement.
MUSIC iN, mi plateforme de streaming, mi réseau social artistique, lancé dès le 5 mars 2021, promet streams audio et vidéo, informations exclusives et possibilité de contact direct avec les musiciens représentés. Merchandising, lots de billets de concert à prix réduits, vinyles et albums dédicacés, une série de services exclusifs qui assure la proximité entre les artistes et leur public. Chaque artiste gère son portail et le montant de l’abonnement que ses auditeurs devront lui verser directement pour le suivre. Direct et équitable.
Une appli à télécharger, puis on ouvre grand les oreilles. Et on écoute. En commençant par Nouveaux Mondes…