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Les cuirs de Manon

Rencontre avec Manon Borella, talentueuse créatrice pleine d’idées d’accessoires en cuir

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Quand on se balade dans les ruelles carougeoises, on ne manque pas de croiser sur son chemin moult arcades de créations diverses, allant du vêtement aux bijoux, des chaussures au savon. L’artisanat et l’objet bobo est roi et nous devons vous avouer que nous ne comprenons pas toujours le cycle de disparition et d’implantation de certaines boutiques. Bref. En territoire conquis, flânant distraitement sur le trottoir de droite de la rue Saint-Joseph en direction de la place du Marché, quelle ne fût pas notre surprise de découvrir un nouveau logo sur une devanture. Ni une ni deux, nous glissons notre nez curieux, sans avoir besoin d’entrer, c’est l’avantage d’avoir de loooooongs nez, par l’entrebâillement.

 

 

D’un coup, la chanson (bien désuète, oui, et alors) d’Alain Souchon nous entre dans la tête pour ne plus en sortir. J’veux du cuir ! Et rien que du cuir ! De toutes les couleurs et de toutes les formes, ici le cuir se décline et se recycle. Rien n’est jeté ou laissé au hasard. Les chutes de production d’un sac deviennent le rabat d’un autre, qui devient pompon, qui devient boucle d’oreille. Une ribambelle d’accessoires pour les femmes et pour les hommes aussi sont fabriqués ici, sous nos yeux, dans l’atelier ouvert sur l’entrée et d’où sort chacune des créations. Derrière la machine à coudre, Manon. Short blanc, chemisier fluide, crinière châtain (Il paraît qu’on dit châtaine !) et grand sourire accueillant sur fond de musique lounge, elle est la maîtresse des lieux.

 

 

 

Fille du tapissier décorateur Borella installé aux Eaux-Vives, Manon, main dans la main avec sa sœur, a quitté l’école pour aller travailler avec son père et apprendre ce métier artistique et manuel qui mêle esthétisme et bricolage, travaux et design. Ce n’est pas pour autant qu’elle lâche le crayon qui ne la quitte jamais avec lequel elle croque continuellement des sacs de toutes formes et de tous gabarits. Elle passe 7 ans à apprendre à tenir les outils de la tapissière, mais elle a envie de travailler le cuir. Elle veut créer des collections pour les hommes, des besaces, des sacs de sport, de grands cartables. Elle a des restes de tissus, des fins de collections, des inutilisés à disposition dans le mini atelier qu’elle s’aménage en face de la table de son paternel et, après s’être adonnée à la fabrication en dilettante pendant ses moments de libre, elle met en pratique ce qu’elle est partie apprendre finalement chez des artisans maroquiniers, notamment celui de Plainpalais avec lequel elle garde encore aujourd’hui des rapports de compagnonnage.

De marchés de l’artisanat en ventes privées, elle se décide à mettre en vitrine ses créations, pour hommes certes, mais pour femmes aussi, et déniche en décembre 2017 la fameuse jolie arcade de Carouge. Difficile de se concentrer sur son travail quand elle est interrompue par les badauds, les passants, les curieux, les clients. Mais Manon s’habitue et ne pourrait plus se passer de ce contact direct avec les gens, des rapports avec ses voisins de rue, de cette opportunité de mettre en valeur ses collections aux yeux de tous.

 

 

 

Organisée, elle consacre deux semaines par mois à la confection et deux semaines à la réparation des objets de maroquinerie qu’on lui confie. Cela lui permet notamment de se rendre compte de ce qui pêche chez les autres pour améliorer ses propres modèles. Typiquement, le cuir à tendance à craquer entre les deux anses, zone très sollicitée et soumise au poids de toutes les choses qu’on emporte partout avec soi (Mais pourquoi, pourquoi Josiane ton sac est-il si lourd ?). Hum…

Son dernier modèle de sac pour femme créé pour cet automne a justement un renfort qui a le double avantage de maintenir sa forme et de le consolider. Astucieux ! Mais parlons-en de cette collection. Manon vient d’imaginer Laurette, qui vient rejoindre Andy, Eve et la petite dizaine de modèles qu’elle a fabriqués. Tous, avec leur prénom choisi, sont vendus comme pièces uniques puisqu’aucun ne quitte sa boutique sans avoir au moins une petite touche personnelle. Que ce soit le choix des cuirs (perforé au laser, grainé, lisse, nubuck), des couleurs, des anses, des boucles, de la doublure, de la fermeture, de la couture, votre sac, même s’il porte le même prénom, ne sera jamais le même que celui de votre voisine. Et c’est le cas pour tous les modèles, jusqu’à celui qui a inauguré sa collection, Eve, dont on peut cumuler et modifier les rabats à l’envi.

 

 

 

 

 

Nous avons particulièrement flashé sur les fourres pour ordinateurs, sobres et chics, en cuir et feutrine qui, pour un prix tout à fait raisonnable (CHF 120.-), protègent avec une classe folle votre complice connecté. Et nous ne manquerons pas d’évoquer l’ingéniosité de la demoiselle qui transforme tout ce qu’elle voit en accessoires esthétiques et astucieux, comme ses boucles d’oreille, ses pompons en franges de cuir de toutes les couleurs et puis les bandoulières créées à l’aide de rouleaux au mètre qu’elle coupe et finit avec des attaches.

 

 

 

 

 

Des radars à la place des yeux, tout lui sert d’inspiration, des besoins des copines, aux envies, vacances, matières et matériaux qui lui passent sous la main. Nous avons adoré passer un moment entre les machines et les créations terminées de cette prometteuse artisane. Enfin, terminées… Aucune n’est définitive, attendant la venue de la cliente ou du client qui souhaitera en faire l’acquisition. Un cartable, une besace, un sac qui, sur le dessin a l’air d’un four mais qui, une fois réalisé en 3D se révèle et s’accroche à l’épaule avec désinvolture et plaisir. Oui, mais en changeant juste ça. Et puis peut-être avec cette couleur-là. Et si on modifiait le rabat ? Je peux avoir le même mais en bleu ? On peut le faire avec du mouton islandais ou de l’agneau du Tibet ? Tout est faisable. Tout est réalisable. Tout est envisageable. Tout est imaginable.

 

 

Borella Leather Design
Rue Saint-Joseph 22, 1227 Carouge
Tél. +41 22 343 31 27
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h

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