C’est la vie, un film qui fait rire et pleurer. Qui fait naître, sans aucun doute. Et sans péridurale !
Comme son nom l’indique, on n’y peut rien. C’est la vie. Fatalité ou fatalisme, destin, formule toute faite qui ponctue les conversations dont les arguments viennent à manquer. Et puis, il y a tout ce qui est beau, tout ce qui est fort, magique, inextinguible dans la vie. C’est la vie et c’est magnifique. Ça se préserve et ça se choie. Comme les histoires de naissance. Nous avons toute une histoire de grossesse, une histoire d’accouchement différente. Voire plusieurs, puisqu’elles sont relatives à chaque enfant. Le plus beau jour de notre vie ? C’est ce qu’on nous annonce… et on ne nous dit pas tout. Le film, c’est une tranche de vie, la plus intense, la plus émouvante, la plus bouleversante. La plus drôle aussi.
C'est la vie, et c'est un film aussi
Le film de Julien Rambaldi est un hymne, un cri d’amour, celui qui se vit et celui qui se swipe. Comment est-ce qu’on s’aime ? Et surtout, comment se transforme cet amour en cellules, en bras, en jambes, en yeux, en ventre rond, en chevilles gonflées, en hormones qui dansent une sorte de tectonique débridée et définitivement disharmonieuse… On s’égare ? Quand le couple se lance dans le projet (oui, tout est projet) de devenir, de redevenir parents ou que le projet lui tombe en travers du col, c’est une tempête, un cataclysme, un Everest de bonheur et d’angoisses à la fois. C’est génial.
C’est la vie
Pour son dernier jour avant la retraite, Dominique, une sage-femme au caractère bien trempé, est forcée de coopérer avec un jeune obstétricien arrogant. Ensemble, ils vont devoir accompagner cinq femmes à accoucher. Elles s’en souviendront toute leur vie…
Un amour de film chorale
Avec juste ce qu’il faut d’absurde et d’invraisemblable pour en faire une belle histoire, C’est la vie brosse le portrait de cinq bébés qui arrivent. Cinq chambres de maternités reliées par une sage-femme, Dominique (Josiane Balasko, tendre et délicieusement intrusive), et un gynécologue imbu et (trop) sûr de lui (Nicolas Maury, faillible et fragile sous carapace épineuse). L’une vit sa dernière journée de travail, l’autre la première.
Les personnages sont savoureux, épicés, avec une once de caricature qui leur va bien au teint. Les héroïnes qui réalisent ce qu’elles ont toujours fait depuis la nuit des temps, seules ou trop entourées. Celle qui a peur, celle qui bosse, celle qui sourit, celle qui doute, celle qui dissimule.
Un bébé, ça se fait à un, deux ou trois…
Et dans le théorème, il y a les conjoints. Le père absent qui va tout faire pour traverser la France et assister à la naissance de son enfant, quoi qu’il en coûte. Un père inconnu. La femme ou l’inséminateur. Le calme, détendu psychologue, qui fait tout bien, tout juste, et qui nous énerve. Parce que la perfection, ça tend les nerfs. Le jour d’un accouchement, on a le droit de tout faire faux, d’être merveilleusement imparfait. Et puis le cycliste providentiel. On n’en dit pas plus.
Est-ce que les bébés qui naissent le même jour ont le même destin ? Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont entendu les mêmes voix, découvert les mêmes odeurs, participés aux mêmes souvenirs dans cette petite tranche de vie. Et c’est la vie.
C’est la vie
Un film de Julien Rambaldi avec Josiane Balasko, Nicolas Maury, Léa Drucker, Florence Loiret-Caille, Alice Pol, Julia Piaton…
En salle dès le 28 juillet 2021
©Orange Studio