Ici c’est sacré ! Un sacré lieu, une sacrée équipe, un sacré concept, un sacré espace.
Mais où allons-nous ?? Encore une idée de Josiane, de nous entraîner dans de drôles de bicoques. Attroupement sur le trottoir, c’est improbable à cet endroit. Juste au-dessus des Bastions, des immeubles cossus, des bureaux, mais qu’est-ce qu’ils fabriquent tous ces gens avec leur verre à la main. Déjà, ils ont des verres, c’est bon signe. Nous empruntons tant bien que mal un escalier qui descend sous le niveau du trottoir, nous frayant un passage et interrompant des conversations passionnées. À gauche, un petit jardin urbain laisse deviner des herbes aromatiques en vue d’épanouissement. En bas de l’escalier, nous poussons la porte et là, nous devons encore descendre. Quoi ? Mais où sommes-nous ? Dans une cave ? Dans un boui boui (Vous connaissez l’orthographe exacte de boui boui ? merci de nous envoyer un email) clandestin ? Non. Nous sommes à la rue de l’Athénée qui n’a rien d’un repère de cloaques. Au numéro 4 plus exactement. À l’Athénée 4 quoi.
Tout ce que nous avons descendu se retrouve en mètres de hauteur de plafond. Ou devrions-nous dire de hauteur de sol, puisque nous sommes sous terre. De hautes et majestueuses colonnes soutiennent le fameux plafond (ou sol ? Nous sommes en pleine confusion), rappel des nombreuses vies de l’Athénée. Parce que cette adresse a tout d’abord été la chapelle où de jeunes émules s’initiaient au Christianisme. Des livres partout ensuite puis des concerts et des événements festifs et culturels, les murs ont vu passer des générations, ont entendu notes et fausses notes et assisté à bien des excès. Aujourd’hui transformé sans être dénaturé, le lieu est un bar musical, libre espace de parole pour artistes en tous genres et point de rencontre pour épicuriens joyeux.
Culture, éphémère, arts vivants, arts mouvants, transdisciplinaire, un nouveau terrain d’expression à Genève, une cour de récréation pour les grands, un vecteur d’émotions et de valeurs. La programmation de l’Athénée 4 débutera au mois de mai avec pour objectif de proposer un à trois événements par semaine, toutes disciplines et tous genres confondus, de la soundsystem au club de lecture, de l’afterwork festif au concert de musique de chambre. Insolite, ce sous-sol sera le théâtre de propositions diverses et de rencontres incongrues. Pour l’ouverture et pendant quelques mois, les oeuvres de Béatrice Mazzuri recouvrent les murs, portraits gigantesques d’auteurs, de poètes, qui s’invitent à votre table et habitent les lieux avec force et présence incarnée.
À l’école religieuse, nous aimerions le prêcheur ! Du haut de sa galerie, il balance sa bonne parole à coups de décibels et mixe les plus grands disques de l’histoire. Oui, le prêche se fait en musique ici et le DJ surfe dans les hauteurs, vestiges du temps où l’orgue faisait la loi.
Un concept multi culturel avec des choses à boire et à grignoter, mais pas seulement pour votre âme, pour votre corps aussi. Du simple, du curieux de bon goût, du retour au sacré sans se prendre pour un sanctuaire. Le chef Jean-Etienne vous convie à déguster de petites collations chaudes ou froides servies sous forme de tapas. Et puis il y a des herbes, des herbettes folles et agiles, libres et fragiles, à l’entrée et derrière le bar, partout. Les apothicaires fusionnent avec les herboristes et créent des mixtures qui rendent les Josiane heureuses (des cocktails quoi). Et quelques vins aussi, avec et sans bulles pour les Josette, ne les oublions pas.
Antoine Mathys a travaillé d’arrache-pied avec son équipe pour réveiller le souterrain de l’Athénée. Neuchâtelois, il est passé par l’Afrique, l’Ecole Hôtelière de Lausanne, New York, Londres, le Cambodge, il a fait le tour de la Terre et du coup (vous nous voyez venir), il lui restait à investir ses sous-sols. Il souhaite revenir à l’essentiel, au sacré de la vie : le vert, la nature, les arbres. Ainsi, il fait pousser des plantes partout. Sans oublier l’humain dans ce qu’il a de plus créatif. Du vrai, du direct, des mélanges, du live.
En cuisine et derrière le bar, des saveurs locales, végétales et aromatiques. Sur l’immense lustre qui surplombe, les yeux de Sophie Le Meillour, sur les murs, outre l’expo temporaire, les illustrations de Ginevra Mandelli, comme sorties d’un vieux grimoire, herbier fantastique et étrange, qui sont elles aussi vouée à être un jour remplacées. Voter le lâcher-prise et l’éphémère pour donner une chance, un canevas de création à d’autres, inviter les alliances improbables pour casser les standards et offrir de nouveaux univers de découverte aux clients, c’est le pari d’Antoine.
Avec l’aide de l’architecte Nicolas Perottet, l’histoire du lieu est respectée, utilisée et ses fortifications recharmées. L’idée est de se servir des vies de l’Athénée et de créer un espace modulable dans lequel on se sent bien et qui puisse inspirer et initier des projets transartistiques, transculturels, transgénérationnels, transdisciplinaires, transcendants, trans. “Comme si la Grand-Mère Royaume revenait d’un voyage lointain et voulait du rock n’roll”, description d’Antoine Mathys, à prendre ou à rêver. Car l’Athénée 4 est une destination. Elle se doit d’être surprenante.
Autrement dit, le sacré, c’est sacrément bien !
… Tellement bien que vos copines Josiane&Josette investiront les lieux pour leur prochaine vitrine le 9 juin 2017 ! Infos à venir, mais sauvez la date les cocolets, ça va être grandiose !
ENJOY !
Athénée 4
Rue de l’Athénée 4, 1205 Genève
Ouvert du mardi au samedi de 18h à minuit
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Programmation (dès le mois de mai)