C’est en couleur et sur talons aiguilles que les Crevettes Pailletées reviennent au cinéma et traquent les préjugés et l’intolérance. Parce que c’est en se faisant remarquer qu’on fait bouger les lignes. Et l’équipe de water-polo gay ne passe pas inaperçue…
Elles ont ressorti leurs antennes, elles sont plus décortiquées que jamais : les Crevettes Pailletées sont de retour au cinéma ! Plus engagée, plus proche de chacun des personnages, la suite des aventures de l’équipe de water-polo arc-en-ciel se place entre comédie et film d’action. Sans oublier de réveiller les consciences à grands coups de paillettes. La Revanche des Crevettes Pailletées donne un grand coup de fluo sur l’intolérance, y compris dans ses propres rangs.
Des crevettes en danger en Russie
Toujours bien plus intéressées par la fête et les chorégraphies que par la compétition, les Crevettes Pailletées ont à nouveau rendez-vous avec les Gay Games. À Tokyo cette fois. Et avec une nouvelle recrue qui ne semble pas savoir où elle met les pieds. Or, une escale fortuite en Russie va mettre à mal les certitudes, les secrets, les liens amicaux et amoureux des membres de l’équipe. Parce que la sexualité… c’est compliqué.
Si le premier film s’inspirait de l’histoire vraie d’une équipe de water-polo gay, cette suite s’éloigne de la vraisemblance. Dans sa forme, oui, pas dans son fond. Sur le ton, toujours, de la comédie et de l’extravagance, les joueurs, enfermés une nuit dans un hôtel russe, vont jouer avec leur vie. Parce qu’ils ne sont pas les bienvenus.
LA REVANCHE DES CREVETTES PAILLETÉES
La suite des péripéties de l’équipe des Crevettes pailletées.
Alors qu’elles sont en route pour les Gay Games de Tokyo, les Crevettes Pailletées ratent leur correspondance et se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…
Tout le monde est gay, même James Bond. C’est un préambule. Mais parfois le « gay-dar » a des bugs. Face à ceux qui sont le plus proches ou face à des inconnus qui représentent alors un danger notoire. À en oublier qu’il y a des endroits, nombreux, où on ne rigole pas. Dans une fresque disco pleine de rebondissements loufoques, réside un propos alarmiste : on ne peut pas être soi-même partout dans le monde.
Parce qu’un message touche le plus grand nombre, certainement plus en le faisant rire, en jouant sur clichés et exagérations, qu’en lui mettant le nez dans la réalité la plus brute. Peut-être. Alors le duo de réalisateurs Cédric Le Gallo et Maxime Govare y vont, à grands coups de répliques qui fusent, de bande sonore rythmée, d’exubérance à plumes… et d’émotion.
We can be heros
Une revanche alors ? Oui, parce qu’on peut être un héros… juste le temps d’une journée. La seule différence avec James Bond, c’est que dans la vie, la vraie, la vie d’une crevette pailletée, on ne s’en sort pas seul. Surtout quand on porte un blouson en lycra sous la neige. Si, sous nos latitudes, il n’a jamais été chose facile d’assumer pleinement et directement sa sexualité si elle n’est pas hétéro-normée, on a parfois tendance à oublier que ce sont la peur constante, la traque, la torture, la mort aussi, qui attendent tout LGBTQ+ qui ne serait pas né au bon endroit. À moins de vivre caché. Ou de se faire « soigner ».
Avec panache, La Revanche des Crevettes Pailletées rappelle que l’homophobie n’a pas le même visage ni les mêmes conséquences partout. L’égalité n’existe pas (encore ?) dans les droits humains. Hommes, je vous aime. Avec un grand H et un grand A.
LA REVANCHE DES CREVETTES PAILLETÉES – LES CREVETTES PAILLETÉES 2
Un film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare
Avec Nicolas Gob, Bilal El Atreby, Alban Lenoir, David Baiot, Romain Lancry, Michaël Abiteboul, Roland Menou, Romain Brau…
Au cinéma dès le 13 avril 2022
Universal Pictures France ©Cyril Masson