Culture

Si on chantait film comédie de Fabrice Maruca en interview Clovis Cornillac, Alice Pol, Artus, Frédéric Lopez

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Film : Et… si on chantait ?

Une comédie qui chante et qui rend heureux avec Clovis Cornillac, Artus, Jérémy Lopez et Alice Pol. Si on chantait en interview ?

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Rencontre avec Fabrice Maruca, réalisateur de la comédie sociale Si on chantait qui se joue du chômage. Un film optimiste qui fait la part belle aux idées audacieuses… qui se transmettent en chansons.

Avez-vous déjà reçu une chanson ? Pas un album ou une compilation sur cassette, non, une vraie chanson livrée à votre porte avec messager vocal et tutti quanti. La dédicace à la radio c’est soooo XXème siècle. Maintenant, c’est le chanteur qui se déplace pour vous délivrer le message de vos proches. Peut-être pas directement Rihanna devant votre porte, mais un émissaire, un témoin, un rossignol de passage qui a pour seul but de vous mettre du baume au cœur. Excepté si les remontrances sont au bout du juke box… Fabrice Maruca s’empare du concept et réalise une comédie sur fond social dans un village ouvrier du nord de la France. Intitulé Si on chantait, le film réunit une Uber-Chorale sous les traits de Jérémy Lopez, Clovis Cornillac, Alice Pol et Artus.

Si on chantait, Fabrice Maruca ? Le réalisateur du film nous fait des confidences en vidéo

Le film positif, en chansons, de la fin de l’année

Après les films grands spectacles qui ont rouvert les portes des cinémas, voici une jolie comédie familiale qui saura se mettre tout le monde dans sa poche. Sur la lignée de Bienvenue chez les Chtis, Fabrice Maruca met à l’honneur le monde ouvrier et la variété française avec couleurs et sincérité.

Sans plus de prétention que de raconter une jolie histoire, le film prône la solidarité et le collectif qui surmonte tous les obstacles. De quoi donner envie d’avoir des idées. Même saugrenues, pourquoi pas ? La passion qui bouscule tout en soulignant que les humains ont besoin de contacts et d’émotions. De mots doux, en musique.

Clovis Cornillac, Alice Pol, Artus, Frédéric Lopez et Chantal Neuwirth

Si on chantait

 

Quiévrechain, ville industrielle du nord de la France. Après la fermeture de leur usine, Franck, passionné de variété française décide d’entraîner ses anciens collègues, Sophie (dont il est secrètement amoureux), José (qui chante comme une casserole), et Jean-Claude (ancien cadre un peu trop fier) dans un projet un peu fou : monter une entreprise de livraisons de chansons à domicile, SI ON CHANTAIT ! Départs en retraite, anniversaires ; à force de débrouille, ils commencent à avoir de plus en plus de demandes. Mais entre chansons, tensions et problèmes de livraisons, les fausses notes vont être dures à éviter !

Qui veut une chanson ?

Chez certains, les anniversaires et autres fêtes de famille sont le cadre de revues et autres déclarations d’amour en chansons. Pour d’autres, il n’est pas question de faire vibrer ses cordes vocales hors de la salle-de-bain. Comme il est alors sympathique de déléguer ! Il n’y a pas que les repas qui ont une autre saveur quand ils ne demandent ni préparation, ni travail, ni rangement. Tout en passant le message désiré, à son estomac ou au cœur du destinataire. Une idée qui réchauffe. Même par procuration, par écran interposé, bien installé dans un fauteuil de cinéma. Si on chantait ? Tous ensemble, pour les autres, pour s’en sortir, pour se dire qu’on s’aime, qu’on se manque, qu’on est heureux.

Sans aucun doute, ça va fredonner à la sortie des salles… en espérant que Julien Clerc voudra bien nous lâcher au bout de quelques heures !

casting sur les scooter de couleur du film Si on chantait

L’interview intégrale de Fabrice Maruca, qui, lui, ne souhaite pas pousser la chansonnette

Bonjour Fabrice Maruca ! Est-ce que vous pourriez vous présenter à votre manière ?

Fabrice Maruca : Je m’appelle Fabrice Maruca, je suis réalisateur. Je présente mon premier film qui s’appelle Si on chantait, une comédie sociale avec des chansons que j’ai tourné dans mon village de Quiévrechain dans le Nord. J’ai 48 ans, j’habite Paris, je n’ai pas d’enfants et je n’ai plus de cheveux. Voilà.

Comment vous sentez-vous en ce jour de sortie de votre film Si on chantait ?

Fabrice Maruca : Plutôt bien. J’aime mon film, il plaît beaucoup. Après, il faut que les gens aient envie d’aller dans les salles. On a fait notre maximum pour que ça arrive, les dés sont jetés.

Vos protagonistes livrent des chansons à domicile comme on livre des repas. Est-ce que vous avez déposé le concept ?

Fabrice Maruca : Non, je n’ai pas déposé le concept parce qu’il existe déjà partout partout. On a reçu des emails de plein de départements qui nous disent qu’ils font ça aussi. Alors on les a associés à des avant-premières régionales. C’est quelque chose qui existe depuis longtemps, ça s’appelait les Singing Telegrams aux États-Unis. Mais par contre, à ma connaissance, c’est la première fois qu’il y a un film sur le sujet. Donc je suis assez content d’être le premier gars qui l’a fait. Même si l’idée n’est pas de moi et je le dis haut et fort, c’est une idée qui est dans l’air du temps depuis des années.

Clovis Cornillac et le réalisateur Fabrice Maruca

Est-ce que tous vos acteurs chantent juste ? Lequel a eu le plus de boulot ?

Fabrice Maruca : Ils chantent vraiment bien, tous. Le meilleur, selon moi, celui qui a la meilleure technique, c’est Jérémy Lopez, le héros. Ils ont eu du coaching pour arriver à ce niveau avec Matthieu Gonet qui était à la Star Academy pendant des années et Édouard Thiébaut. Ils ont fait un super boulot De toute façon, dans l’histoire, ce sont des chanteurs amateurs donc il ne fallait pas forcément que ce soit des pros de la chanson.

Celui qui a eu le plus de mal, c’est Clovis (Cornillac). Surtout pour la chanson « Partir un jour ». Non pas qu’il chante mal ou bien, c’est juste que ce n’était pas du tout une chanson qu’il connaissait et qu’il appréciait, je pense, donc il a fallu qu’il se mette avant de la chanter dans la peau de quelqu’un qui aime cette chanson et c’était plus compliqué.

 

Et le plus dur, pour moi, c’était de faire en sorte qu’Artus chante mal, mais bien.

 

Mal mais juste, on va dire. Et ça c’était compliqué. On a essayé plein de techniques et finalement c’est lui qui a trouvé. Il m’a demandé de le laisser faire, il s’est lancé et c’était super.

On avait enregistré toutes les chansons en studio au cas où il y aurait un souci et on ne les a finalement quasi jamais utilisées. Juste une fois, quand ils chantent sous la pluie, parce qu’on ne pouvait pas prendre le son sous la pluie. En plus il y avait un camion de pompiers qui balançait de l’eau. Donc, honnêtement, tout ce que vous entendez dans le film Si on chantait, c’est à 90% du live.

Et vous, vous chantez comment ?

Fabrice Maruca : Moi je ne chante pas. (Rires) Bizarrement mes acteurs ne m’ont jamais fait chanter et personne en promo ne m’a fait chanter non plus. Je n’aime pas ma voix, je pense qu’on est tous dans ce cas-là, et je sais que je ne suis pas juste.

Mais en revanche, vous chantez tout le temps…

Fabrice Maruca : Je chante beaucoup chez moi et surtout j’écoute beaucoup de musique, toute la journée, je suis sur Spotify tout le temps à découvrir des nouveaux morceaux. C’est vraiment la chanson française qui m’intéresse. Là, j’ai un faible pour Clara Luciani comme beaucoup de gens, mais j’écoute plein d’autres choses.

tournage à Quiévrechain

Pourquoi avoir choisi uniquement des chansons en français dans le film ? Est-ce que ça participe à l’effet comique de "Si on chantait" ou c’était plus un hommage à la variété française ?

Fabrice Maruca : Les deux en fait. C’est un hommage à la chanson française parce que j’écoute ça depuis des années et, si on réfléchit, l’idée me vient de loin. Quand j’étais gamin, dans mon village de Quiévrechain où a été tourné le film Si on chantait, il y avait une radio, qui n’existe plus, où on pouvait dédicacer des chansons le dimanche midi. Moi j’écoutais ça, j’adorais ça. On entendais des trucs du style : « C’est pour Tonton Jacques de la part de Tatie Georgette, bon anniversaire ! » J’adorais le fait qu’on offre des chansons.

Et pourquoi des chansons françaises et pas étrangères ? Parce que j’aime qu’on comprenne ce qui est dit et surtout, à deux ou trois moments dans le film Si on chantait, les paroles (des chansons) aident l’action. Avec Clovis Cornillac à un moment et avec Alice Pol, on pense qu’ils pensent ce qu’ils chantent.

Vous avez tourné dans la ville de votre enfance. En quoi était-ce si important et symbolique pour vous ?

Fabrice Maruca : J’ai voulu décrire le milieu ouvrier dont je suis issu. Mon père était ouvrier et le film lui est dédié. Je trouvais qu’on ne voyait pas trop le monde ouvrier dans des comédie mais plutôt dans des films misérabilistes et je voulais vraiment qu’on rigole avec eux. Même si au début c’est dur parce que le film commence par la fermeture d’une usine. Et je voulais vraiment que ça se passe à Quiévrechain parce que c’est là que j’ai vécu ce monde ouvrier.

En plus, j’adore cette ville, je la trouve belle. Je trouve qu’il y a de beaux endroits que je voulais mettre en valeur. Et ce que ça représente pour moi d’y revenir avec un film ? Je vois le trajet parcouru. En 97, je suis parti, j’avais 24 ans et j’en ai 48. Je suis parti sans connaître personne et je suis revenu avec un film, avec Clovis Cornillac, avec M6. Vraiment, j’ai vu le chemin parcouru, qu’il s’était passé des choses en 24 ans.

C’est une sorte de boucle bouclée. J’ai vendu ma maison après le tournage donc Quiévrechain ce n’est plus que sur pellicule. Mais c’est un super souvenir et j’y retournerai évidemment toute ma vie. Mais j’ai l’impression d’avoir tourné une page, sur les souvenirs d’enfance, et d’avancer un peu. Même si j’adore Quiévrechain.

Il y a beaucoup de vous dans ce film. Est-ce que votre chanson ne serait pas « J’aurais voulu être un chanteur » ?

Fabrice Maruca : Moi j’aime bien les chansons qui font pleurer, en fait. Bizarrement. Mais même dans les moments gais, où il y a de la connivence de groupe, ça me crée de l’émotion. Par exemple, Désenchantée de Mylène Farmer. Je n’arrête pas de regarder la vidéo sur YouTube de cette tournée qui s’appelait Avant que l’ombre et quand elle chante, il y a tous les choristes, tout le public qui chante avec elle et ça me met les larmes aux yeux. Je me suis dit que pour mes 50 ans, j’allais apprendre la chorégraphie, qui n’est pas simple, et on va tous chanter et danser cette chanson.

Frédéric Lopez, Alice Pol, Artus et Chantal Neuwirth dans la comédie Si on chantait

On veut la vidéo ! Est-ce que vous pouvez nous partager une anecdote de tournage ?

La meilleure que je puisse raconter, c’est la séquence de K-Maro, Femme Like You, chantée et dansée par Henriette. Je réalise depuis 10 ans La Minute Vieille sur ARTE, où ce sont des Mamies qui racontent des blagues un peu salaces – nouvelle saison en tournage en janvier. Et là, c’était différent. D’habitude, les vieilles sont assises dans le canapé et pour cette séquence il fallait amener une chorégraphie, du chant et c’était vraiment… Pas compliqué mais différent. J’ai adoré ce moment. En plus, Chantal Neuwirth est une actrice exceptionnelle qui a très bien chanté alors qu’en préparation c’était un peu compliqué. Elle s’est vraiment donnée, j’ai adoré ce moment.

Qu’est-ce que vous espérez avec la sortie du film Si on chantait ? Au-delà du succès populaire, quel serait l’aboutissement de ce film pour vous ?

Fabrice Maruca : L’aboutissement c’est déjà de présenter un premier long-métrage dont je suis très content et de montrer mon univers. Je trouve que ça s’est bien passé en avant-première, j’attends de voir ce que le grand public va en penser.

Et surtout, je voulais vraiment mettre en valeur ma ville et ma région parce que depuis Bienvenue chez les Chtis qui a bien travaillé là-dessus, modestement, j’aimerais en raconter la suite. Les « petites gens », les ouvriers comme mon père, peuvent faire de grandes choses. Ils sont des gens comme les autres, même si on les considère souvent comme de « petites gens », justement. Je voulais mettre en scène des « petites gens », moi je suis quelqu’un de petit, je le reconnais. J’avais envie de montrer des gens humbles, en galère, et qui s’en sortent par le collectif.

Si on chantait film comédie de Fabrice Maruca en interview Clovis Cornillac, Alice Pol, Artus, Frédéric Lopez affiche

Si on chantait, le film

Un film de Fabrice Maruca avec Jérémy Lopez, Clovis Cornillac, Alice Pol, Artus, Chantal Neuwirth

En salles dès le 3 novembre 2021

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