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Seule les dossiers Silvercloud film thriller de Jérôme Dassier avec Asia Argento interview vidéo

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Interview : Asia Argento toute seule dans la neige

Asia Argento occupe l’écran en solo, héroïne sous la neige du thriller d’espionnage de Jérôme Dassier ‘SEULE : les dossiers Silvercloud’. Interview.

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Asia Argento incarne une espionne à la retraite, isolée dans les forêts enneigées du fin fond des Grisons, seule, toute seule, dans le thriller de Jérôme Dassier « Seule : les dossiers Silvercloud ». Un film qui porte bien son nom et qui tient dans son viseur la talentueuse actrice que nous avons eu le plaisir de rencontrer pour une interview vidéo.

Un huis-clos ou presque, un chalet perdu au milieu d’un paysage désertique enneigé des Grisons, quelques sapins qui se courent après et Asia Argento. Son seul lien avec le monde extérieur : un téléphone. Quand il se met à sonner de manière répétée et inquiétante, il réveille un passé d’espionnage et de services secrets alors que les élections américaines battent leur plein, Barack Obama annoncé favori. Le décor est dressé. Reste le jeu, l’actrice, qui, SEULE, plonge son nez dans les fameux dossiers Silvercloud et tient le film de son regard et de son talent. Asia Argento nous parle de ce rôle qui l’a plongée dans l’inconfort de la solitude, du monologue et du froid. Heureusement qu’il reste l’amour…

L’interview, toute SEULE, de l’actrice internationale Asia Argento

SEULE : LES DOSSIERS SILVERCLOUD

Alors qu’elle vit recluse à la montagne, Anne découvre que son chalet isolé a été placé sur écoute. Elle est alors rattrapée par son ancienne vie d’agent du renseignement, un passé qu’elle espérait avoir laissé derrière elle.

De la neige et une actrice

Dès la première image, on a froid. Et on imagine comme l’actrice incendiaire qui incarne la protagoniste a dû avoir froid. Aussi. La pauvre. La neige est un personnage à part entière de ce thriller d’espionnage un peu unique en son genre, presque conceptuel par son scénario et sa forme qui placent Asia Argento comme seul moteur de la narration à l’image. SEULE. Avec un chien et un fusil. Et ce téléphone qui ne cesse de faire retentir cette sonnerie annonciatrice d’une fin irrémédiable, forcément dramatique. Et quoi de plus dramatique qu’une histoire d’amour achevée sur un cocktail raté qui refait surface ?

Comme une muse, le réalisateur Jérôme Dassier a choisi Asia Argento pour être de tous les plans, ou presque. Ce ne sont que ses réactions, sa peur, ses souvenirs et sa nostalgie qui font vivre le thriller. Or, c’est très rapidement que le spectateur comprend les rouages de l’histoire, prétextes à l’exposition d’une aventure d’espionnes, une histoire d’amour passée mais pas oubliée, forcément condamnée, immanquablement maudite.

Alors que le scénario perd de son intensité, cousu de ficelles un peu grossières, le souvenir de l’actrice demeure. Seule, elle reste sur la rétine et on se souvient à quel point Asia Argento fait partie de ces artistes qui nous manquent quand on les perd trop longtemps de vue. Merci alors à Jérôme Dassier, auquel nous avons posé quelques questions, d’amour et de cinéma.

Questions à Jérôme Dassier, le scénariste et réalisateur du film « Seule : les dossiers Silvercloud »

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Bonjour Jérôme Dassier ! Merci de répondre aux questions de JJSphere pour la sortie de votre film, "Seule : les dossiers Silvercloud" ou "Let her kill you", pour le titre en anglais.

Jérôme Dassier : Je n’ai pas mis le même titre en français, parce qu’il y a une malheureuse allitération dans « laisse-la te tuer » qui résonne un peu difficilement, sinon il aurait été le même. C’est une référence à une phrase de Bukovski qui donne comme conseil – comme tous ceux qu’il sait donner : « Trouvez ce que vous aimez le plus et laisse-le vous tuer ». Il faut donc découvrir sa passion dans la vie et ensuite accepter le fait que c’est ça qui finira par nous tuer. C’est une référence directe qui correspond à la problématique du film et dont le sens se révèle une fois qu’on l’a vu.

Asia Argento dans le thriller Seule avec un fusil dans les bois interview vidéo de l'actrice

Votre thriller est un film de genre, qu’on pourrait qualifier de conceptuel. Comment le définiriez-vous, sans bien sûr le mettre dans une case ?

Jérôme Dassier : Oui, c’est un film de genre conceptuel. J’aime bien ce terme, c’est la première fois qu’on me le dit mais c’est vrai, on se confronte à l’idée de ce concept de n’avoir qu’une personne sur l’écran. Mais ça doit servir à créer un sentiment particulier sur la solitude du personnage justement. Après, comment je le définirais ? C’est un thriller d’espionnage, une histoire d’amour d’espionnage. C’était ça le départ.

Qu’est-ce qui fait un bon film d’espionnage ? Quels en sont les ingrédients ?

Jérôme Dassier : J’ai toujours adoré les histoires d’espionnage parce que je trouve qu’en réalité ça correspond aux histoires de tout le monde. C’est-à-dire que c’est juste une manière un peu dense de traiter des sentiments communs comme la trahison, la duplicité, la paranoïa. Il y a juste des enjeux plus larges. Dans ce genre de films d’espionnage – je ne parle pas des films d’action – vous exprimez des sentiments qui en fait sont très universels et très identifiables. Tout le monde est dans ces rapports-là, en fait.

Mais plus que l’espionnage, c’est l’amour qui est le moteur.

Jérôme Dassier : Oui, tout est déterminé par une obsession amoureuse qui a des conséquences sur une histoire plus vaste. L’essai était de faire ce mélange-là. Les conséquences qu’une aventure amoureuse peut avoir sur la grande Histoire, avec le moins possible de moyens, d’éléments.

Est-ce qu’Asia Argento a été votre muse sur ce projet ?

Jérôme Dassier : On peut parler de tout avec Asia Argento, de manière très directe et franche. Et je pense qu’elle a tout compris de ce que je pense et de ce que je ressens. Pour un cinéaste, avoir Asia comme unique personnage, c’est très confortable. Vous n’avez pas besoin de trouver quelque chose de très compliqué, vous racontez votre histoire et vous savez qu’elle occupera l’écran toute seule. Elle a une telle présence que vous pouvez laisser-aller le cours du film sans chercher à remplir. Le plan se tient tout seul et c’est vraiment grâce à elle. On sent juste le poids de ce qu’elle est à chaque instant. C’est très reposant et plus pratique que quand vous avez un acteur qui « n’imprime pas », ce qui peut arriver.

Là, il me fallait quelqu’un à qui on puisse dire : « Assied-toi et attend » et que ça soit intéressant. Asia Argento est de ces actrices-là. Parce qu’il y a une vie intérieure, parce qu’elle y a pensé avant, parce qu’elle lâche quelque chose. Je pense que chaque spectateur peut projeter sur elle ses propres impressions : « Là, elle peut penser ça, à ce moment-là, autre chose… ». C’est une grande force et heureusement sinon ça ne tiendrait pas sur un film de ce genre.

Seule les dossiers Silvercloud film thriller de Jérôme Dassier avec Asia Argento interview vidéo de l'actrice

C’est votre deuxième film en tant que réalisateur. Avant cela, vous avez assisté de grands noms du cinéma tels que Barbet Schroeder, Christopher Doyle ou Agnès Varda, pour ne citer que ceux-là. Que vous ont-ils appris de votre métier ? Qu’avez-vous gardé de chacune de ces figures du 7ème art ?

Jérôme Dassier : C’était assez varié ! J’ai appris d’à peu près tout le monde, ou presque – il y a des gens qui vous sont parfois trop éloignés. On n’apprend rien d’Agnès Varda parce que c’est son univers à elle et qu’on l’aide, c’est tout, mais je dirais que j’ai gardé d’elle une certaine spontanéité, en production surtout, car elle incarnait une forme d’opiniâtreté. C’était un taureau ! Avec autant d’énergie et de détermination, on peut faire les choses.

Sinon, j’ai beaucoup appris de mon ami Jerzy Skolimowski dont je suis le plus proche dans la manière de voir le cinéma ou de concevoir des films. Je ne lui arrive qu’à la cheville, mais il m’a vraiment donné l’énergie et l’inspiration. Comme en les regardant tous travailler ! Et c’étaient des films où être assistant avait une vraie importance en termes de mise-en-scène et de participation réelle à la production, pas uniquement de l’organisation. J’ai compris des choses sur leur plateau de tournage, des influences, des mots, qui ont forgé ma pratique et ma vision des choses.

Est-ce que, selon vous et d’après le personnage de votre film, c’est l’amour, la nostalgie ou la retraite qui peut rendre imprudent, voire naïf ?

Jérôme Dassier : Imprudent ou naïf, c’est souvent lié. Là, c’est vraiment l’amour. Le personnage d’Asia Argento n’a jamais quitté l’amour qui va l’amener à prendre un risque inconsidéré.

Et on le voit, ce risque, en tant que spectateur !

Jérôme Dassier : Oui, mais c’est pareil avec vos amis ! Vous ne voyez pas plus vite qu’eux ? Et vous avez beau leur dire… Ça arrive, j’imagine, à tout le monde. Et c’est la différence entre faire des commentaires sur les autres et vivre sa vie. Vous ne pouvez pas la « dé-vivre ». Il vaut mieux faire ses erreurs à soi plutôt que de corriger celles des autres.

Asia Argento amoureuse de Jeanne Balibar film d'espionnage

Vous terminez le film avec la voix de Glen Ballard sur la musique de Nathaniel Méchaly qui chante « Don’t look back, Let it fade to black ». C’est la morale de votre histoire ou est-ce un avertissement ?

Jérôme Dassier : Quand vous savez que la chanson arrive à la fin du film, il faut qu’elle ait une espèce de qualité rétrospective. Que ça permette au spectateur de reprendre le film en quittant la salle. Et « don’t look back », c’est un conseil. Un conseil qu’elle n’a pas suivi, qu’elle aurait dû se dire. Elle aurait dû accepter que les choses puissent disparaître. C’est un sentiment que chacun reconnaît facilement dans sa vie. Il y a une part d’ironie là-dedans, effectivement. Aussi parce que c’est une voix d’homme qui commente cette histoire.

Et puis cette chanson, c’est le résultat de rencontres. Nathaniel Méchaly a envoyé la composition à Glen Ballard qui l’a beaucoup aimée et il a écrit la chanson comme ça. C’est un producteur et compositeur mais ce n’est pas un chanteur, mais il m’a envoyé une maquette qu’il interprétait lui-même tellement touchante que je voulais garder cette version. Et il l’a fait d’un jet. Ça me fascine car je suis incapable d’écrire une chanson, c’est un mystère dont je suis toujours admiratif.

Seule les dossiers Silvercloud film thriller de Jérôme Dassier avec Asia Argento affiche

SEULE : LES DOSSIERS SILVERCLOUD

Un film de Jérôme Dassier avec Asia Argento, Jeanne Balibar

Au cinéma dès le 19 avril 2023

© Sava Hlavacek | 2022 Alba Films

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