Difficile de la classer, de la caser, de la définir. Charline Mignot se paye un Vendredi sur Mer et louvoie dans les embruns. Incarnation de la féminité du bout des lèvres à la pointe des boucles, la chanteuse balade de scène en scène son boudoir. À mi chemin entre la coquille Saint-Jacques de Botticelli et la sucette d’Annie, Vendredi sur Mer fait partie de ces artistes qui font muter la chanson française. Elle ne chante pas, elle scande, elle raconte, elle susurre des textes tantôt suggestifs, tantôt énigmatiques. Reconnue depuis son étrange Femme à la peau bleue, elle ne quitte plus les ondes et remplit les salles de concert. Nous avons rencontré la jeune femme lors de son passage au Festival Voix de Fête. Entre maturité et lucidité, voici l’interview tout en douceur de Vendredi sur Mer.
L'interview : Vendredi sur Mer en toute simplicité
Un projet musical et visuel
Vendredi sur mer, au-delà de la personnification, c’est un projet complet, un univers qui s’épanouit pleinement dans des clips cinématographiques sensuels et vaporeux. Sans en faire un cliché du genre. Le rythme et le graphisme rétro – à son paroxysme dans Chewing Gum – tournent en dérision ce qu’il pourrait y avoir de cucul dans un déshabillé de soie. Loin d’une photo de David Hamilton, les titres revendiquent un message artistique libéré qui dépeint de jeunes amours sans niaiserie. Aux couleurs pop.
Charline qualifie son premier album, ses Premiers Émois, de suaves. Ils sont aussi rythmés, électriques, provocants, mélancoliques. De sa voix posée, elle charme un public toujours plus nombreux, attiré par sa singularité et son originalité contrastée.
Elle partagera la scène avec une autre étoile montante engagée et engageante de la scène française, Suzane (interview ICI), le 8 février 2020 au Métaphone d’Oignies (Hauts-de-France). À ne pas manquer si vous êtes dans les parages.