On ne le sert qu’en été et il est souvent mal aimé. Pourtant… Notre sélection de coups de coeur pour se réconcilier avec le vin rosé.
Et hop ! Magie ! Changement de couleur dans les verres ! Transformation des boissons ! Apparition de teintes rosées, saumonées, allant du nude au corail (quoiqu’il serait presque préférable de l’éviter celui-là), le rouge infuse dans le blanc. Tout de suite il y a l’appréhension du mal de crâne, du lendemain difficile, du barbecue qu’on regrette. Mais ne laissez pas ces quelques clichés (parfois fondés… on vous a dit d’éviter le corail) gâcher votre plaisir. Car, oui, il existe des rosés de très belle facture qui se boivent comme du petit lait – (Impossible de bien saisir cette expression, parce que franchement, personne n’a envie de se taper une rasade de petit lait. Bref.) – et ne se transforment pas en horribles coups de massue dès le soleil levé. Nous avons dégusté une sélection, du vin rosé qui se laisse avaler.
Vous n’avez pas soif, là ?
Sélection magique, du vin rosé qui fait chanter l'été
Château d’Esclans, Whispering Angel, Côtes de Provence AOC
Majoritairement Grenache, tinté d’un peu de Rolle (Vermentino), de Syrah, de Cinsault et de Tibouren, très ancien cépage méditerranéen, le souffle de l’ange ne plombe en rien les cerveaux.
Avec pour ambition de créer le meilleur rosé du monde, Sacha Lichine à la tête du Château d’Esclans a réussi à mettre en bouteille un vin sec et souple à la robe claire appétissante. Frais mais doté de caractère, le Whispering Angel remplit ses promesses. Il s’allie avec grâce à tous les plats de l’été.
Château La Tour de l’Évêque, Pétale de rose, AOP Côtes de Provence
Avec son nom aussi léger et délicat que ce fameux pétale de rose, le rosé se vêt également d’un parfum riche et velouté. Composé d’un savant mariage de Cinsault, en majorité, Grenache, Syrah, Mourvèdre, Sémillon, mais aussi d’un faible pourcentage de Rolle, Cabernet Sauvignon et Ugni-Blanc, ce rosé est aussi complexe dans sa confection qu’il est aisé de le déguster.
Bio, récolté à la main au coeur du Var, ce rosé au fond floral détient des notes de fraise écrasée et de zeste de mandarine.
Méditerranée IGP, Brise d’été
Que ce soit son nom, sa robe très claire, le design résolument estival de sa bouteille ou le cumul des trois, le rosé Méditerranée Brise d’été nous a tapé dans l’oeil avant de nous ravir le gosier.
Né également d’un mélange de cépages, ce rosé sait être le roi de la table, de l’apéro au dessert. Il est d’ailleurs une salade de fruits à lui tout seul, le bouquet aromatique d’une gorgée sachant convoquer melon ou pêche. Qui se met au gril ?
François Lurton, Les Fumées blanches, Sud-Ouest
Les fumées blanches sont nées des nuages de brouillard matinaux qui décorent les plaines gasconnes, au pied de la Montagne Noire.
Un unique cépage, du Sauvignon gris. Les aficionados du vin blanc sec aux mêmes racines se laisseront charmer par ce rosé gris clair. Presque pêche. Étonnant.
Un breuvage hybride, riche en acidité avec une pointe de fleurs, de jasmin, d’agrumes en fin de bouche, qui fait chanter les papilles… et les convives.
Et que dire de plus après cette sélection teintée de rosé ? Santé, peut-être ? Et puis buvez sans modération mais en vous tenant bien quand même. Et en vous faisant reconduire ensuite. Prudence est mère de toutes les vertus, après avoir son petit rosé bien frais goulument bu. Proverbe provençal.
Merci Terrasses du 23 pour les photos !