Interviews

Patrick Bruel interview pour le cinéma et musique

Partager :

Interview : Patrick Bruel au cinéma

Pour la sortie du film Villa Caprice de Bernard Stora au cinéma, nous avons rencontré Patrick Bruel.

pub hogwarts legacy jeu vidéo Fnac commande et précommande
jjsphere-jeu-video-pub-fnac-HogwartsLegacy-Game-mobile

C’est dans le nouveau film du scénariste et réalisateur Bernard Stora que Patrick Bruel revient au cinéma pour un face à face surplombant la mer avec Niels Arestrup. L’acteur et son réalisateur nous ont parlé de cette Villa Caprice en interview.

Avec tous ces concerts reportés, annulés, les tournées arrêtées en plein vol et les festivals en suspens, heureusement qu’il y a le cinéma pour voir Patrick Bruel ! Oui, nous ne nous referons pas, nous sommes de la Patriiiiiick Team. Donc, quand un film sort au cinéma avec à l’affiche Niels Arestrup en Patrick Bruel, nous sommes les premières au guichet, mais aussi derrière la caméra, pour une interview inédite de l’acteur-chanteur. Évidemment ! Présent avec son réalisateur, Bernard Stora, au Festival du Film Français d’Helvétie, Patrick Bruel nous a présenté sa Villa Caprice, en vidéo et en intégralité pour la retranscription. Sans oublier le JJQuiz à la fin !

L’interview vidéo de Patrick Bruel

VILLA CAPRICE

Avocat célèbre, Luc Germon pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine, l’un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d’avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d’Azur, la Villa Caprice. Humilié et furieux de s’être laissé piéger, Fontaine compte sur l’habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s’installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l’avantage ?

Deux monstres sur une falaise

L’un est un monstre d’égoïsme, l’autre est un monstre du barreau. Ou est-ce l’inverse ? La carrure large et la diction ferme et franche, les deux hommes qu’incarnent Niels Arestrup et Patrick Bruel n’ont plus rien à prouver. Si ce n’est l’innocence de l’un. L’autre, va se laisser manipuler et se laissera entraîner dans des profondeurs qui causeront sa perte. Le réalisateur Bernard Stora a imaginé la noirceur humaine au paradis. Une Villa Caprice qui porte bien son nom, une vue à couper le souffle qui ferait presque oublier les jeux de pouvoir et d’influence qui s’y déroulent.

Peu de femmes. Elles se ravalent leur salive, fomentent leur vengeance derrière l’égo de ces mâles qui s’amusent à déplacer leurs pions. Mais jusqu’à quand ? La réalité pourrait bien éclabousser les murs de la Villa Caprice, aussi haut perché soit-elle. Un personnage froid et cassant, qui semble bien éloigné du tempérament jovial et accessible du Patrick Bruel avec lequel nous avons eu le plaisir de converser au sujet de ce film, dès aujourd’hui sur les écrans.

L’interview intégrale de Patrick Bruel pour le film Villa Caprice

interview Patrick Bruel cinéma film Villa Caprice

Bonjour Patrick Bruel ! Pour commencer, même si vous êtes connu et reconnu, comment aimeriez-vous qu’on vous présente aujourd’hui ?

Patrick Bruel : Comment est-ce que j’aimerais qu’on me présente ? Hum… Artiste. Passionné. Heureux de pouvoir vivre de ses passions.

Vous jouez le rôle d’un homme d’affaires puissant, ambitieux et manipulateur. Est-ce que vous avez réussi à avoir de la compassion pour votre personnage ?

Patrick Bruel : Vous avez oublié cynique, aussi. Vous savez, à l’approche d’un rôle, on a tendance – quand c’est un personnage négatif, c’est-à-dire doté de tous les adjectifs employés – on a tendance à vouloir sauver son personnage. On a tendance à vouloir lui trouver des circonstances atténuantes, des raisons, des excuses.

Et finalement, tout le monde a des circonstances atténuantes, tout le monde a un passé qui peut expliquer ceci ou cela. Donc, ne pas le mettre dans le film, en termes de dialogues ou d’actions ou de scènes, mais se fabriquer à titre perso, pour le personnage, pour le nourrir, pour lui donner de la consistance, se raconter une histoire qui le concerne. C’est-à-dire, lui amener un passé, lui amener un parcours, des raisons pour lesquelles il en est arrivé là. Quelle est sa vie ? Pourquoi est-ce que ce type est aussi seul ? C’est finalement ce qui m’a intéressé : pourquoi est-ce qu’il est aussi seul.

Pourquoi est-ce que le pouvoir, l’argent, l’égo surdimensionné, la domination font de vous un être tellement seul.

Qui n’a pas réussi sa vie de famille, qui n’a pas d’enfant, qui n’a pas vraiment d’ami et qui va arriver, avec cette histoire, aux limites de son personnage. Aux limites de ce qu’il est, de ce qu’il est capable d’endurer, finalement.

Le film est très intéressant, dans le sens où ce sont deux personnages qui se ressemblent. Ils ont les mêmes problèmes. Les mêmes qualités et peut-être les mêmes défauts. Ce sont deux hommes qui ont extrêmement bien réussi dans leur métier, qui ont complètement foiré leur vie de famille, qui ne trouvent grâce aux yeux de personne, réellement. Et quand ils se rencontrent, ils pourraient devenir amis. Ils pourraient s’apporter quelque chose. Mais finalement, le pouvoir prend le pas. Et ça ne se fait pas.

Villa Caprice film cinéma Bernard Stora Patrick Bruel Niels Arestrup

Quand on a autant de pouvoir, est-ce que vous pensez qu’on a toujours recours à la manipulation ?

Patrick Bruel : Il faut formuler cette question différemment. Il y a deux façons d’y répondre. Est-ce que vous pensez qu’il a eu recours à la manipulation pour avoir ce succès ? Ou est-ce qu’il faut qu’il ait recours à la manipulation pour garder ce succès ? C’est quoi la question ? Pour garder son succès ? Non, je ne pense pas, en ce qui concerne le personnage. Si vous me parlez des hommes d’affaires de ce genre, en général, oui… Certainement, à un moment donné… Je ne sais pas, en fait. En fait, je n’ai pas envie de faire de généralités. Parce que je me suis refusé à faire des généralités quand j’ai abordé le personnage.

J’aurais pu aller prendre tous les exemples qui nous entourent. Les hommes d’affaires mêlés à des scandales ou à des problèmes, ça aurait été facile de m’en inspirer. Mais j’ai voulu créer quelque chose. Avancer avec ce personnage qui, dans cette situation précise, va devoir, en effet, manipuler. Là, oui, il est obligé de manipuler parce qu’il doit s’en sortir. Est-ce qu’il a monté son empire en manipulant ? Peut-être pas. Il a peut-être monté ça en travaillant, en étant un type honnête, droit. Mais maintenant, il est dans une situation où il a fait une connerie. Donc, il va essayer de s’en sortir. Mais au-delà de ça, il y a un autre élément qui intervient dans le film, qui fait qu’il va devoir user de manipulation pour obtenir quelque chose.

Est-ce que vous avez eu de l’appréhension à jouer face à un acteur de l’envergure de Niels Arestrup ?

Patrick Bruel : Non, pas du tout. Au contraire, j’étais heureux de partager l’affiche et des scènes avec un acteur de haut niveau. Je savais qu’il était content de tourner avec moi. On avait fait des lectures ensemble sur une pièce de théâtre où il avait apprécié mon travail. Et c’est pour ça qu’il a demandé que l’on fasse ce film ensemble. Donc, non, je me suis senti très bien de jouer avec lui. Jouer au vrai sens du terme. Et vous savez, plus les joueurs sont bons, plus le niveau de jeu s’élève, c’est comme au tennis.

J’aurais pu aller prendre tous les exemples qui nous entourent. Les hommes d’affaires mêlés à des scandales ou à des problèmes, ça aurait été facile de m’en inspirer. Mais j’ai voulu créer quelque chose. Avancer avec ce personnage qui, dans cette situation précise, va devoir, en effet, manipuler. Là, oui, il est obligé de manipuler parce qu’il doit s’en sortir. Est-ce qu’il a monté son empire en manipulant ? Peut-être pas. Il a peut-être monté ça en travaillant, en étant un type honnête, droit. Mais maintenant, il est dans une situation où il a fait une connerie. Donc, il va essayer de s’en sortir. Mais au-delà de ça, il y a un autre élément qui intervient dans le film, qui fait qu’il va devoir user de manipulation pour obtenir quelque chose.

Villa Caprice film cinéma Bernard Stora Patrick Bruel Niels Arestrup

Quelle est sa plus grande qualité ?

Patrick Bruel : La puissance de son regard et le poids des mots.

Et quelle est la plus grande qualité du réalisateur de Villa Caprice, Bernard Stora ?

Patrick Bruel : Il est très à l’écoute. Et il assez sûr de ce qu’il veut, il sait où il veut emmener son bateau et comme tous les bons réalisateurs, il va y parvenir. En ce qui me concerne, sa plus grande qualité c’est de m’avoir donné beaucoup de plaisir à faire ce film. Beaucoup de joie à jouer ce personnage. Je n’ai pas souvent dans mon parcours joué des personnages très éloignés de ce que je suis, donc c’est très jubilatoire pour un acteur. C’est presque, pas plus facile, mais peut-être plus fluide que pour certains personnages desquels je pouvais me rapprocher.

Votre personnage dans Villa Caprice se retrouve en prison, arrêté de force par ce qui lui arrive. Vous, Patrick Bruel, hors cinéma, comment avez-vous vécu cet enfermement forcé au travers duquel nous sommes tous passés ?

Patrick Bruel : Oh, mais je n’étais pas en prison, moi ! Moi, j’étais dans mon appartement, tout seul, très heureux. Malade, fatigué, ayant eu même un peu peur à un moment donné. Mais à la fois, j’ai vraiment aimé cette période. J’ai vraiment aimé ce moment très à part. J’étais privilégié ! J’ai vécu ça dans mon appartement face à un bois en pouvant faire des live tous les trois jours, partager avec le public. Toucher à l’arrivée 19 millions de personnes en 17  live, c’est…

Je maintenais un lien et en même temps je revenais aussi à des valeurs essentielles. Forcément une remise en question, une remise en perspectives. Un regard sur mon quotidien. Et tout banalement, revenir aux tâches ménagères. Et à la cuisine ! Un grand bonheur la cuisine, parce que j’ai préparé le terrain avant que mes enfants ne reviennent à la maison. Et je pense que ce que je retiendrai de ce confinement, c’est la phrase de mes enfants en ce qui concerne ma cuisine, c’est : « Il y a un avant et un après ». Ben, rien que pour ça, c’est une joie. (Rires)

Et le petit JJQuiz Vanité de Patrick Bruel pour la fin !

Les questions-réponses sans réfléchir des JJ à Patrick Bruel. Un JJQuiz Vanité en hommage à son personnage au cinéma.

Villa Caprice film cinéma Bernard Stora affiche

VILLA CAPRICE

Un film de Bernard Stora avec Patrick Bruel, Niels Arestrup, Michel Bouquet

Sortie en salles le 2 juin 2021

À voir en streaming ICI

 

PATRICK BRUEL

Site officiel

Facebook
Instagram
YouTube

Photos : ©JPGFilms – JMH Distributions – UNE ©Mélanie Bernier

Partager :

Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?

Avant-premières et exclusivités, soyez les premiers à les recevoir.

Qu'est-ce qui vous ferait plaisir?

Avant-premières et exclusivités, soyez les premiers à les recevoir.

Vous allez aimer.

Inscrivez-vous à notre newsletter
et bénéficiez d’avant-premières et d’exclusivités réservées à nos abonnés.

Concours, ciné, spectacles, interviews. Inscrivez-vous à notre newsletter
et profitez des avant-premières et exclusivités JJ.


By submitting this form, you are consenting to receive marketing emails from: JJSphere, Genève, Genève. You can revoke your consent to receive emails at any time by using the SafeUnsubscribe® link, found at the bottom of every email. Emails are serviced by Constant Contact