Culture

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Le roi du close-up

Rencontre magique avec Julien Sonjon, prestidigitateur de talent et de proximité

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Tu feras du sport mon fils ! Une invective bien souvent présente dans la bouche des parents, à tel point qu’Eddy de Pretto a pris le taureau par les cornes et en a écrit une chanson. Il y a donc ceux qui suivent l’invective, ceux qui lui tournent le dos et puis les curieux. Ceux qui se laissent porter par le vent, ou par des amis qui leur ouvrent la voie. À ce moment-là, que les aficionados du muscle ne s’affolent pas si leur petit garçon parle de trompette. Personne ne dit qu’il faille changer radicalement son fusil d’épaule non, non. On peut faire les deux. Les trois, les quatre. Julien (avec un “J” comme Julien) s’est arrêté à quatre. Pour l’instant. Sportif, il pratique tous les jours, cartésien, il occupe un poste de cadre dans l’industrie, un peu barré, il tombe à plat ventre dans le théâtre d’improvisation, fantasque, il est prestidigitateur. À lire à haute voix.

Julien Sonjon cumule les talents et les disciplines, qui s’ajoutent naturellement à son curriculum, comme si c’était elles qui le choisissaient et non l’inverse. L’impro ? C’est un ami qui l’emmène alors qu’il est totalement sceptique, plus mordu de résultats sportifs que de culture et de scène. La magie ? Son papa lui avait bien appris quelques tours entre deux flippers qu’il installait dans les bars, mais pas de quoi déclencher une vocation. C’est quand il croise la route d’un illusionniste qui le laisse sur le carreau que la fièvre lui pique le coeur (Mc Solaar, sort de ce corps !). Julien est capable d’atteindre le même niveau que lui, il en est sûr, il va y arriver.

 

 

C’est là que le mental du sportif entre dans la course. Il ne lâchera rien tant qu’il n’est pas parvenu au but qu’il s’est fixé. Regardant en boucle les vidéos de ses mentors, il rêve d’avoir la rapidité de David Stone ou la fluidité de Jean-Luc Bertrand. L’émerveillement a opéré, il ne peut plus s’arrêter, à force d’entraînement acharné, il se spécialise dans le close-up, l’illusion à deux pas du public, les yeux dans les yeux.

La magie, c’est l’alchimie d’un duo avec un moment. Autrement dit, le magicien n’est jamais seul, il joue avec vous, il se joue de vous, tout en finesse et en virtuosité. L’air de rien, avec tellement de simplicité que c’en est mystérieux, il vous emmène dans un pas de deux chorégraphié qui vous laissera au final bouche bée avec une soudaine envie de lancer les prolongations. C’est ce qui plaît particulièrement à Julien. Pas de longues histoires à faire bailler aux corneilles, pas de paillettes ni d’esbroufe, uniquement lui, 5 secondes pour faire bonne impression et une dextérité à faire pâlir le plus habile des pickpockets. Ses doigts, en perpétuels mouvements, accompagnent chacune de ses paroles, comme si une dizaine de gracieuses sauterelles sortaient de ses manches – soigneusement relevées comme pour montrer patte blanche – pour suspendre finalement leur vol au son du “Ben zut ! J’ai rien vu venir !”. Mi Matrix mi Rachmaninov.

Sans assistante (il trouve ça un rien misogyne), sans lapin ni colombe (il trouve ça un rien salissant/cruel/ringard/contraignant parce qu’il faut les nourrir ensuite ces petites bêtes), son seul artifice c’est son aisance dans l’art délicat d’aborder les gens sans les brusquer, sans les forcer. Ça, il le doit en partie à sa pratique de l’improvisation théâtrale où l’écoute et l’adaptabilité règnent en maîtresses absolues. Et puis c’est toujours utile de savoir sortir un petit trait d’humour, une phrase bien sentie, une chute verbale pour parfaire un tour magistral. Ce que nous retiendrons, c’est le sentiment d’avoir vécu un instant unique. Pas forcément parce qu’il est grandiose, pas forcément parce qu’il est bluffant, peut-être juste parce qu’il est magique, en toute simplicité.

 

 

Le ver est dans la pomme, Julien ne va pas s’arrêter là. Il a beau adorer se balader dans la foule, dans des événements privés, des repas d’entreprises ou de mariages, au milieu du public du Festival Voix de Fête, de Morges sous rire ou du Paléo, il n’est pas contre une petite scène et vient de monter son premier one-magic-man show sous l’oeil avisé de Tony Romaniello. Vous pouvez découvrir les premiers cet opus sur les planches, Un spectacle de type magie, les 20, 21 et 22 septembre à 20h au Théâtre Le Caveau, à Genève.
Julien se dit chanceux d’avoir une vie faite de passions et d’avoir croisé des gens qui croient en son talent. Il remercie d’ailleurs ému ceux qui lui ont mis le pied à l’étrier, comme Kevin et Medhin du Kemedy Club pour sa première scène en magicien solo et puis surtout Youri Ortelli, son jumeau spirituel aux nombreuses casquettes. Et vous, préparez-vous. Ce n’est pas la dernière fois que vous le voyez. On vous le dit, Julien a d’autres tours dans son sac…

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