On a beau dire “en mai, fais ce qu’il te plaît”, quand le temps n’est pas raccord, c’est compliqué. Alors on succombe au péché mortel le plus savoureux : la gourmandise. Même pas peur.
En mai fais ce qu’il te plaît. Il paraît. Des adages existent. Et puis il y a des météos contrariantes. Comme Marie-Pierre Planchon tous les matins sur France Inter qui ne peut s’empêcher de ressortir de vieux dictons qui justifient le froid, le gel, la pluie, tout ce qu’on ne veut plus voir : “Gare s’il gèle à la Sainte Estelle”. Mais qui s’appelle encore Estelle ?
C’était une promesse : fais ce qu’il te plaît. Nous l’avions prise au mot. Et nous y avions mis tout notre coeur et notre entrain. Remisé au grenier doudounes et pelisses, moon boots et bonnets. C’est moche de ne pas tenir ses promesses. Ça crée la frustration qui amène au shopping compulsif. Parfaitement ! En plus, le temps n’encourage pas à l’achat de maillots de bain… et c’est quand même plus onéreux une fourrure.
Alors, toi, soleil, toi, anticyclone des Açores, écoutez bien. Pour la santé de notre compte en banque, il est temps. Même sur Westeros Winter is gone !
Vous ne voulez pas ? Alors, et ce uniquement dans le but de préserver nos deniers, nous allons soulager autrement notre frustration… Tant pis pour le corps de déesse en maillot, tant pis pour les cuissots fermes, tant pis pour le ventre plat, on fait la grève ! Adieu bikini. Vive les gourmandises de tous bords ! En mai, on va faire ce qu’il nous plaît !
Le petit pain au chocolat de Christophe
Une brioche finement aromatisée de minuscules zestes d’orange, des épis croustillants sur la crête, une barre de chocolat praliné en son centre, le petit pain au chocolat de la maison Berger de Faletans n’est pas comme tous les autres. Il a ce je ne sais quoi de plus, ce supplément d’âme et de gourmandise qui hante l’esprit de ceux (et celles, nous) qui n’en ont pas croqué depuis trop longtemps. C’est tout bonnement le petit Jésus en culotte de velours, comme dirait ma grand-mère.
Le cookie de Michael
Nous l’avons testé, approuvé, vanté, nous sommes conquises par les savoureux cookies de Michael’s Cookies. Devons-nous vraiment ajouter des dithyrambes à cette affirmation ? Un éloge à la gourmandise ? Une messe à la recette ? Si on vous dit juste que c’est délicieux, vous nous croyez, non ?
Visez idéalement le lundi ou le mardi pour faire vos emplettes, pour 3 cookies achetés vous pouvez en piocher un gratuit supplémentaire dans la jarre de votre choix. Si ce n’est pas un appel au crime…
Pecorino truffé
S’il y a beaucoup de sucre dans ce JJ TOP, les gourmandises salées n’en ont pas moins les suffrages de nos papilles. Pour Josiane, le meilleur repas du monde reste un plateau de fromages choisis avec un bon pain et un verre de vin. La base. Pour le fromage, vous pouvez mettre de tout, merci.
Chèvre, vache, brebis, corsé ou doux, nous aimons tout. Ceci dit… un joli morceau de Pecorino à la truffe, c’est un peu la promesse d’un moment de pur plaisir des sens.
La glace de Mövenpick
Chaque saison, il est de bon ton de jeter un oeil dans les congélateurs de nos supermarchés préférés. Pas pour les haricots verts ou les petit-pois potagers, non, pour les glaces Mövenpick. Parce que la marque suisse de crème glacée par excellence propose des éditions limitées qui valent parfois le détour !
Place aux abeilles avec les amandes au miel, la folie des noisettes avec un chocolat haselnut à tomber et puis de la crème qui sent les tropiques avec coulis de manque et passion. Sympa. Mais ça ne vaudra jamais un savant mélange Caramelita et sorbet mangue-passion. Ou la basique glace à la vanille. On ne change pas une équipe qui gagne, même quand le limité est alléchant…
Le Cloudy Bay de Nouvelle-Zélande
Celui qui a tous nos suffrages, le préféré de Josette, qui ne déplait nullement à Josiane, le roi de nos apéros estivaux (ou pas), le Sauvignon blanc néo-zélandais du vignoble Cloudy Bay. Il n’y a que dans le nom que les nuages sont autorisés, le reste resplendit sous un soleil éclatant. Pas moins. Et santé (oui, avec modération, bla, bla, mais avec délectation). En mai… et bien oui, fais ce qu’il te plaît !
La forêt noire estivale de Castrischer
La meilleure de Genève et même d’ailleurs, la forêt noire de la maison Stettler & Castrischer est à tomber. Aérien, parfumé, surtout sans cerises qui n’ont rien à faire là, le gâteau fond dans la bouche et délivre un plaisir jouissif à tous ceux qui s’y risquent. Trop de chocolat pour la saison chaude ? Le chef Edouard Morand transforme la recette de Paul Castrischer et change les copeaux en framboises, blondit la génoise, vêt les magnifiques pâtisseries de saveurs fruitées, comme l’abricot ou la passion. On salive.
Le café 100% lipides
Un café. Mais pas n’importe lequel et pas n’importe comment. Au diable le lait de soja, d’amande, d’avoine, d’ânesse ou de quinoa ! Un caffè macchiato avec du lait entier, du vrai lait, du lait de vache de ferme avec du gras. Oui ! Du Gras ! Pour le reste, sucre ou suppléments, on vous laisse faire. En mai, fais ce qu’il te plaît, on a dit ! Si possible avec un petit chocolat à côté, c’est toujours plus festif…
La mangue de la bonne conscience
Pour celles et ceux qui rêvent d’avaler un biscuit mais culpabilisent au premier gramme de sucre ajouté. Les hypocrites qui osent parler d’excès : “Zut, ça ne va pas du tout ! Je suis totalement dépendant au grignotage devant la télé ! Tu te rends compte, j’ai mangé deux noisettes et 3 carrés de chocolat noir ! Je dois aller voir un nutritionniste !”
À tous ceux-là : nous avons la solution. Le bonbon qui n’est pas un bonbon, le sucre qui est du sucre de fruit, nous avons nommé la mangue séchée. Sans sucre ajouté, c’est un bon compromis… qui rend accro.
Haribo c’est beau…
Il fallait finir en beauté avec de la couleur. L’ami des fins de soirées, le compagnon d’une vie, la cigarette des culottes courtes, l’addiction honteuse des parents qui les piquent à leurs enfants, le bonbon ! Quelle invention incroyable.
En mai, fais ce qu’il te plaît et chacun sa préférence, chacun sa couleur. On mastique, on suce, on croque. Le coeur de Josette es totalement dédié à la bouteille de coca alors que Josiane se damne pour les lasagnes vertes. Elles se rejoignent volontiers pour un cocktail de langues de chat, parce que le compromis, c’est la vie aussi.