Outre le boubou, au-delà du tissu Wax, le vêtement venu d’Afrique a plus d’une corde à son arc. En plein essor, les designers africains ont le vent en poupe et débordent d’imagination et de talent. Mêlant traditions et modernité, les formes sont amples et colorées, les matières brutes. C’est le cas de la marque Marché Noir Lomé-Paris, qui comme son nom l’indique, fait profiter les amateurs de la capitale françaises de pièces originales en provenance directe de Lomé. Effectivement les marchés togolais sont écumés afin d’y dénicher perles rares et matière à revisiter pour fashionista et dandy occidentaux.
Dans des boutiques éphémères choisies, à Paris principalement, Amah Ayivi, fondateur du Marché Noir, rassemble fripes, seconde main, vintage et créations sous le même toit. La mixité est à l’honneur pour un combo win-win réussi.
L’interview Marché Noir d’Amah Ayivi
Rencontré à Genève lors de l’événement mode incontournable Afrodyssée, nous avons passé Amah Ayivi à la questionnette pour en savoir un peu plus sur l’aventure Marché Noir et ses Batakali contemporains. Réponses en image, entre Lomé et Paris, il y a les JJ.
Une allure qui ne se loupe pas, Amah Ayivi fait forte impression. Son look affuté aux détails réfléchis, il est le premier mannequin de sa marque. Sa démarche éco-responsable est fashionable jusqu’au bout des doigts et il ne manque pas de nous le rappeler. Le kenté, tissu royal porteur de messages, assemblé en tuniques représente la ligne Marché Noir, réalisée par des artisans africains. À ses côtés, des pièces issues de l’upcycling. Terme à la mode, lui aussi, qui met le recyclage à la mode de chez nous.
Nous n’aurons pas pu voir ses yeux. Il n’aura pas vu les nôtres non plus, nous direz-vous. Un vrai concours de lunettes noires !