Culture

Ours chanteur interview vidéo sortie album Mitsouko

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Album : Quand Ours rend hommage aux Mitsouko

Le chanteur Ours, de la famille Souchon, sort de sa tanière pour un quatrième album coloré, libre comme les Mitsouko. Interview vidéo.

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Dans la fratrie Souchon, on demande l’Ours, le tendre, le câlin, celui qui poétise le matin et gratte sa guitare le soir, celui qui vient de sortir un quatrième album nommé Mitsouko et qui en parle en interview à la JJSphere. Celui-là.

Après une jolie trilogie d’albums aux noms aussi farfelus qu’absurdement taquins, le musicien, auteur, compositeur qui a réservé son fauteuil dans la grande famille de la chanson française au sens noble est de retour. De quel artiste s’agit-il ? Si on vous dit Ours, certains d’entre vous resteront peut-être perplexes. On se sent alors un peu obligé de souffler que l’Ours est fils de…, qu’il a fait un duo remarqué avec Lily Allen et que, vous vous en doutez en trois albums, vous l’avez forcément déjà entendu quelque part. Ours revient, donc, et en fanfare s’il vous plaît. Mais une fanfare qui a mis des patins de velours sur ses baskets fluo à paillettes. Avec tendresse, tout en gardant le swing et le jeu, de jambes et d’esprit, le chanteur part à la conquête du monde adulte… avec son âme d’enfant. Une réussite. Un cheminement dont Ours nous parle en interview.

L’interview de Ours pour la sortie de Mitsouko

Ours, l'homme d'une cinquième saison

Le processus de création ? Ours n’hésite pas à en vanter la spontanéité salvatrice qui a laissé éclore quelques accidents musicaux. Ils ont bon son, ces accidents (que l’on n’entend pas, nous, avec nos oreilles novices). Parce que l’album s’écoute avec facilité et gourmandise d’un bout à l’autre, il se déguste comme une barbe à papa de fête foraine. Une touche de nostalgie, des éclats rétros, une rythmique résolument dans son temps, le tout mixé dans un tourbillon de fantaisie. Parce que la fantaisie est l’ingrédient principal de cet opus hommage aux plus dingues des trublions créatifs, les Rita Mitsouko. 

Au milieu des néons et des lampions, il y a des balades. Celle qui nous emmène dans une Lisbonne nocturne qui fleure bon le citron et les pavés recrachant, le soleil couché, leur chaleur suave. Ou celle qui se glisse sous les draps d’une femme aux courbes douces. Ours romantique ? Oui, si on en croit les images du clip qui illustre l’envie de l’Ours de prendre le large vers une 5ème saison. Un instant de l’année qui n’existe pas vraiment, qui existait hier, qui existera demain, une langueur de ce qui revient, immuable, constant, rassurant. Laissons grand ouvert, pour laisser entrer l’air, l’imagination et les sensations, sur une mélodie qui se chante et se murmure. Délice. C’est dans un cadre où flotte le vent que nous avons eu le plaisir de converser en interview avec Ours.

L'interview de Ours, en intégralité !

Ours interview intégrale sortie quatrième album Mitsouko

Bonjour Ours, bienvenue dans la JJSphere pour cette interview ! Pourrions-nous, pour commencer, vous demander de vous présenter à votre manière ?

Ours : Bonjour à tous ! Je m’appelle Ours, ce qui est un pseudo, bien évidemment, je suis chanteur et j’ai sorti mon quatrième album ce vendredi 27 août qui s’appelle “Mitsouko”.

Vous sortez Mitsouko, on s’attendait à Frosties ou Smacks, nous sommes un peu déçues ! Est-ce que vous avez arrêté les céréales ? Est-ce que c’est votre passage à l’âge adulte ?

Ours : À un moment, il faut quitter les céréales et passer au café. C’est ça être adulte. À un moment, il faut grandir, il faut mûrir. Alors, oui, j’ai arrêté ce petit triptyque. Pour rappel à ceux qui ne le savent pas, mon premier album s’appelait “Mi” comme la note de musique, mon deuxième album s’appelait “El” –ce qui ne voulait rien dire, mais les deux albums accolés formaient le mot Miel, ce qui était logique pour un Ours – et le troisième… Je voulais m’arrêter là, mais des amis m’ont lancé un petit challenge. Ils m’ont dit : « Si tu l’appelles “Pops”, on t’aime à vie ! ». Donc, je l’ai appelé “Pops”. Ça faisait “Miel Pops”. 

Mes amis m’aiment à vie, mais plein d’auditeurs maintenant ne m’aiment plus du tout à cause de ce jeu de mots absurde. (Rires)

Et Mitsouko, justement, vous pouvez nous en dire deux mots ?

Ours : “Mitsouko” c’est un clin d’œil au groupe les Rita Mitsouko. Mais ce n’est pas qu’un hommage. C’est que ce groupe, pour moi, représente une liberté créative, une folie, un petit grain de folie, une folie douce mais une folie, et surtout une fantaisie. Alors j’ai fait de “Mitsouko” une expression qui illustre cette fantaisie-là.

Dans votre duo avec M, Petit Jeu, vous évoquez le passage de l’enfance à l’âge adulte, est-ce que cette transition a été douloureuse pour vous ?

Ours : Pas douloureux, non. Je sens depuis deux ans que doucement une page se tourne un peu, un virage se fait. Mais c’est tout à fait normal, je ne veux pas contrarier ça, c’est la vie. Il ne faut pas s’accrocher à la cabine à tout prix et à tomber dans le jeunisme.

J’ai la chance aussi de faire de la musique. La musique, ça nous fait conserver cette part de fantaisie et de rêverie. Écrire des chansons, construire des spectacles, penser à des lumières, à un décor, faire une pochette de disque, être dans des clips, tout ça est plutôt ludique et enfantin. De prendre sa guitare, aussi, il y a quelque chose d’enfantin. Ça conserve la musique, donc j’ai de la chance, quand même, de pouvoir conserver cette part d’enfance. Un petit peu. Il faut être adulte aussi.

JJSphere : Dans quelle situation auriez-vous envie de brandir une carte « JOKER » ?

Ours : Aaaah ! Alors, pour moi, ce serait si on m’amène sur le terrain de la politique. J’aurais envie de brandir une carte JOKER. Non pas parce que je ne veux pas dire quel est mon parti pris politique, c’est juste que je ne saurais pas quoi répondre. Puisque je suis complètement, comme beaucoup de gens, largué. Largué, aujourd’hui, par rapport à ce qu’il va se passer l’année prochaine. Évidemment, on n’a pas envie que certaines personnes soient au pouvoir, mais sinon, on est ballotté, on ne sait plus. On regarde ce théâtre politique qui est un peu affligeant et on est un peu perdu. Moi je suis perdu. Là, je pourrais sortir ma carte JOKER.

l y a un autre Ours qui chante « Il en faut peu pour être heureux », quelle est votre formule magique du bonheur à vous ?

Ours: Il a raison en tous cas, il faut se dire qu’il en faut peu. Moi, c’est un cliché, c’est d’être plutôt dans un cadre de nature, avec des amis autour d’une table. Un bon repas, quelques guitares et si possible des petits lampions-guirlandes, vous savez, des petites ampoules colorées. C’est vrai que là, il y a plusieurs ingrédients, mais c’est peu en fait. Des amis et une table avec un peu à manger. Et j’ai oublié aussi le liquide à boire. Important. Voilà.

À votre avis, reste-t-il une place pour l’optimisme aujourd’hui ?

Ours : Bien sûr. Il faut. Plus le monde nous montre quelque chose d’assez sombre, une situation assez négative, plus il faut s’armer d’optimisme ! L’optimisme, il ne s’agit pas de l’avoir, c’est qu’il faut qu’on l’ait comme un bouclier, être optimiste pour tenir debout. Puisque l’espoir fait vivre. On a tous les pieds dans la boue,  ce qu’il faut , c’est regarder les étoiles. Je ne sais plus qui disait ça, Oscar Wild je crois. Être optimiste, c’est un peu un devoir.

JJSphere : Un acte de résistance ?

Ours : Voilà.

Ours interview sortie album Mitsouko chanson française

st-ce que vous trouvez qu’en ce moment c’est plus compliqué qu’avant d’avoir foi en l’avenir ?

Ours : Oui, ça a toujours été comme ça, il a toujours fallu s’armer d’optimisme, mais c’est vrai que la période dans laquelle on vit actuellement – et même avant le COVID, depuis les attentats je dirais, depuis les gilets jaunes, tout ça – est pesante. Et je ne parle que de la France. Mais autour, dans le monde, tout le temps, il a fallu de l’optimisme.

Est-ce que la beauté aide ? Vous chantez la beauté de Lisbonne, la beauté des formes féminines…

Ours : Bien sûr. La beauté du ciel, du paysage, la beauté de certaines chansons, d’un film, la beauté d’un livre. Ça ne peut qu’aider, oui.

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce quatrième album, Mitsouko ?

Ours : Je suis déjà fier de pouvoir faire un disque, parce que ce n’est pas évident aujourd’hui. La chanson française trinque pas mal. Se prend un coup. Alors, il n’y a pas d’aigreur de ma part là-dedans. Il y a une grande place pour la musique urbaine et c’est très bien comme ça, mais c’est vrai que du coup la chanson française en pâti.

Après, je suis fier de l’avoir fait comme je l’ai fait. Puisque je l’ai fait en même temps que d’être papa, avec tout ce qu’il y a autour, c’est-à-dire l’accouchement, les biberons, les nuits décousues, le changement de vie, le rythme complètement bouleversé. Malgré ça, j’ai réussi à le faire et j’ai même été content de la manière dont je l’ai fait. Dans une urgence qui m’a forcé à figer les choses de manière spontanée plutôt que de repasser, raturer, réécrire. J’ai laissé une part d’accident. Et c’était joli de le faire comme ça.

Vous dormez un peu plus maintenant, ça va ?

Ours : Un petit peu plus. Deux heures en plus.

Le JJQuiz tout doux de Ours

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