Distillant l’info avec autant de sérieux que d’humour, amatrice de bandes-dessinées, fan de volley-ball. Mais qui donc est Laetitia Gayet ?
Nous ne l’avons jamais rencontrée. Pourtant, elle a déjà pénétré dans nos salons, nos voitures, nos cuisines, mêmes nos chambres à coucher. Plus d’une fois. L’air de rien, elle berce nos quotidiens de joie, comme de peine, d’incompréhension parfois, d’indifférence malheureusement. Celle dont nous parlons, celle que nous chérissons, celle que nous remercions de nous ouvrir chaque jour une fenêtre sur la vie et le monde, c’est la voix de Laetitia Gayet.
Bien entendu, la voix est portée, projetée, timbrée par une femme, celle-là même qui se prénomme Laetitia. Mais nous ne savons pas à quoi elle ressemble. On vous l’a dit, nous ne l’avons jamais rencontrée.
Une voix sur France Inter
Alors pourquoi faire tout un foin sur une voix ? Parce qu’elle a une couleur, un ton. Sur France Inter (et là, la parenthèse va être un peu longue, car oui, nous écoutons France Inter, du regretté Pat Co à l’incisif Nicolas Demorand, du Fiou Fiou d’Augustin Trapenard à l’irrévérence de Daniel Morin, des frissons de Fabrice Drouelle aux questionnettes de Guillaume Meurice, des médias de Sonia Devillers aux bains de forêt d’Ali Rebeihi, du monde de Fabienne Sintes aux pop’s d’Antoine de Caunes sans oublier les bons mots de François Morel, de Sophia Aram, de Tanguy Pastureau, de Marina Rollman ou de Nicole Ferroni, nous passons notre journée à l’écoute des ondes, attentives ou non, laissant le flot d’aigus et de graves se déverser en joyeux bruit de fond, on adore et on assume… raison aussi pour laquelle nous ne pourrions pas fredonner le dernier Maître Gims (il m’a fallu Google pour retrouver son nom), qui ne font pas partie de la fameuse playlist Inter, fin de la parenthèse). Sur Inter donc, où Laetitia sévit aussi.
Alors ? Qui est Laetitia Gayet ?
Laetitia Gayet, c’est le liant. C’est le flash. Quelques minutes d’informations qui fusent tout en gardant une certaine ligne éditoriale propre, un sourire dans les syllabes. Ce n’est pas parce qu’elle a un malin plaisir à chambrer le sport, ou Nagui, que nous l’apprécions autant (quoique). C’est parce qu’elle donne une dimension humaine à des événements souvent abstraits ou lointains, parce qu’elle trébuche parfois, et prouve que le journaliste n’est pas un robot.
Et puis parce qu’elle est tout le temps là ! Mais quand dors-tu Laetitia ? Aux manettes du 7-9 en été, à la revue de presse du matin précédemment, debout quand la JJ se couche, elle assure de potron-minet à Charline (Vanhoenacker dont l’émission se termine à 18h). C’est énorme ! Où trouves-tu cette force Laetitia ? Quand prends-tu des vacances ? Et puis cette bonne humeur, ce ton décalé chaque matin alors que la JJSphere ne pipe mot (ne nous demandez pas qu’il soit en plus agréable) avant 10h ! Nous sommes en totale admiration.
Laetitia Gayet ou la joie du bon mot
Le plaisir du mot qui claque, la délectation d’une frivolité, la magie d’une formule, le sel de l’improvisation. Ça doit être ça. L’improvisation. Elle la pratique effectivement avec brio sur les ondes, autant que le Mmmmouais un rien boudeur. Mais également sur patinoire. Oui Messieurs Dames, Laetitia fait aussi du hockey… verbal !
Fervente férue, il est possible d’aller applaudir ses fulgurances théâtrales au sein de la Ligue d’Improvisation de Touraine. Et elle trouve encore le temps de manger une banane en lisant une BD. On n’y croit pas. Laetitia a piqué le Retourneur de Temps d’Hermione Granger, on ne voit que ça.
Dis, France Inter, on peut encore avoir un peu de Gayetteries cet été ?
Photo de Une : ©Radio France/Christophe Abramovitz