Culture

Indochine 40 ans interview Nicola Sirkis sortie Singles Collection

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Interview : Indochine, les 40 ans volume 2

Le second opus de la Singles collection d'Indochine est sorti compilant les tubes de 1981 à 2001. Happy 40 ans !

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En 2021, le mythique groupe de rock français Indochine fête ses 40 ans. Un anniversaire qui ne s’est pas préparé sans surprises… Un premier volet de leurs incontournables singles est sorti en septembre, compilant les tubes de 2001-2021. C’est au tour de la première vingtaine de sortir. Flashback 1981-2001. Et interview de Nicola Sirkis pour la JJSphere !

Indochine a 40 ans. À vos célébrations qui sont aussi les nôtres ! Indochine a traversé ces 40 dernières années en les marquant de leurs coups de gueule, de leurs accords de guitare, de leurs révoltes et de leurs amours. Souvent visionnaire, indéniablement populaire, le groupe n’a pas pris une ride et continue de faire vibrer les foules, désormais rassemblées sur 3 générations.

Retour sur nos années de folles soirées à sauter dans tous les sens sur l’intro incontournable de L’Aventurier. Où nous passions Trois nuits par semaine à Canary Bay. Clin d’oeil d’hier à des phénomènes d’aujourd’hui aussi, Nicola Sirkis reprend 3e Sexe en duo avec Christine & The Queens, rebaptisé 3SEX, et l’on note à quel point les textes d’Indochine ont décrit et anticipé presqu’un demi-siècle d’humanité.

“En avril dernier, Nicola Sirkis m’appelle et me parle de revisiter 3e sexe. Le monde entier respirait plus lentement et mon coeur s’est mis à battre parce que cette chanson raconte quelque chose qui m’est très personnel, quelque chose qui me donne envie d’être libre. Merci Nicola de m’avoir fait l’honneur et la confiance de chanter 3SEX avec toi, à un moment où le mot même de liberté reprend tout son sens et son urgence. Les vraies révolutions ne meurent jamais.”

Christine ou Chris sur cette collaboration

L’interview 40 ans de Nicola Sirkis, la voix d’Indochine

Juste avant la sortie de Singles Collection opus 1, entre deux confinement, nous avons rencontré le leader du groupe Indochine, Nicola Sirkis. Il nous a notamment confié à quel point il se réjouit de retrouver la scène pour sa tournée des stades, Central Tour, en 2021 avec ses acolytes Boris Jardel (guitare), Mr. Marco (basse), oLi dE SaT (claviers-guitare) et Ludwig Dahlberg (batterie). Interview spéciale 40 ans, en intégrale non retouchée ci-dessous.

Nicola Sirkis, après 40 ans de carrière, comment aimeriez-vous que l’on vous présente ?

Nicola Sirkis : Il y a plusieurs trucs. On peut dire : un vieux groupe qui fait de la musique de jeunes. Pfff. On ne peut pas nous présenter, je pense. On est hors du jeu. Hors game. On n’est plus dans le game, on est hors sujet. On est irrationnel, quelque part. Irrationnel parce que 40 ans pour un groupe de rock, déjà ça l’est, et puis c’est assez surréaliste.

Après, expliquer ça.… Mais bon, le succès est là. C’est compliqué. C’est un fait.

Pourquoi est-ce que 40 ans, c’est important ?

Nicola Sirkis : Parce qu’on n’est pas sûr de fêter ses 50 ans. Déjà. Et que 40 ans, c’est mieux que 30 et mieux que 20 et mieux que 10. Parce qu’on démontre qu’on a survécu à tout ça. On est des vrais survivants. À tous les événements, à tous les moments, même au COVID-19, pour l’instant on a survécu. C’est déjà pas mal.

40 ans de tubes, de hauts et de bas, est-ce que ça vous rend nostalgique, orgueilleux, fier, ou est-ce que vous vous sentez vieux ?

Nicola Sirkis : Absolument pas nostalgique. Absolument pas orgueilleux parce que ce n’est pas dans ma nature. Fier, oui, parce que d’avoir mis ce groupe là où il est aujourd’hui, ce n’était pas gagné, d’avance ni d’après. Dès le début du groupe, on disait qu’on n’allait pas durer, que c’était une histoire de quelques mois. Et après toutes les épreuves que l’on a traversées aussi, c’est plutôt pas mal aujourd’hui, que ce groupe devienne respecté. Moi c’est ce qui me fait le plus plaisir.

Vous y avez toujours cru ?

Nicola Sirkis : Ouais, ouais. Il y a des moments de relâchement, hein. Mais, oui, j’y ai toujours cru. Peut-être parce que c’est ma vie et que j’ai peur de faire autre chose.

Est-ce que vous pouvez nous décrire en deux mots votre prochaine tournée ?

Nicola Sirkis : C’est simple. Dans un stade, au départ, tout se passe au centre. Tous les matchs de foot, tous les matchs de rugby ou tout ce genre de choses. Être à l’opposé d’une tribune dans un stade, il y a forcément des gens qui sont lésés. Aujourd’hui, sur ces stades-là, on a la possibilité de ne léser personne. Donc on est en central. Ça sera au milieu de tout le monde. Aucun spectateur ne sera lésé, ni par rapport à son prix, ni par rapport à sa distance. Il y aura une sorte d’unité et on va essayer de fédérer ça de sorte que ça ne soit pas si mal…

C’est quoi un concert réussi pour vous ?

Nicola Sirkis : Un concert réussi c’est quand les gens ressortent impressionnés et émus… et nous pareil. Nous pouvons être impressionnés par un public. Et très émus aussi. Et que le public dise que c’est le meilleur concert de sa vie. Alors, tout le monde le dit, mais… The best concert for ever ! C’est ça. Impressionnés et émus.

Ça vous arrive tout le temps…

Nicola Sirkis : On a cette chance-là, oui. Et sur le public aussi.

Indochine 40 ans interview Nicola Sirkis sortie Singles Collection Central Tour

Nicola Sirkis, vous chantez : « Ne garder que le beau, ne voir que le bien ». C’est quoi le beau et le bien ?

Nicola Sirkis : C’est le contraire du moche et du mal. Ne garder que le beau dans une vie, avec toutes les épreuves que l’on traverse, c’est plutôt choisir la vie que la mort. C’est ne garder que les moments positifs. Les moments négatifs ont certainement généré beaucoup de choses, de la colère ou autres, mais il ne faut garder que le beau.

Moi, j’aime bien avoir des regrets et des remords, mais même avec que le beau, c’est bien aussi.

Et donc, qu’est-ce qui reste ?

Nicola Sirkis : Il ne reste pas grand-chose ! Dans le sens où je n’ai pas encore fini, je vais continuer encore un petit peu. On ne fait même pas de bilan. Mais je ne garde que le beau de ce groupe, oui.

Est-ce que vous pensez que le confinement aura un petit peu guéri l’impatience de notre société ?

Nicola Sirkis : J’ai bien peur que non. Vu comment tout le monde se relâche aujourd’hui. J’ai bien peur que non. Peut-être au niveau politique et au niveau social, ça va générer d’autres choses, comme le fait d’être moins dépendants, la mondialisation, etc. Peut-être que ça va renfermer les gens, je ne sais pas. Les gens ont paniqué là. Et ils ont eu raison de paniquer. Voilà. Il n’y a pas de frontières. La vie des gens vaut mieux que la loi du marché.

Avec Indochine, vous avez traité bien des sujets avant les autres, avez-vous le sentiment d’être précurseur ? Comment l’être aujourd’hui en sortant une rétrospective ?

Nicola Sirkis : Ah ! Précurseur avec une rétrospective… En tout cas, ce qu’on présente là sur les 40 ans, je ne sais pas si c’est précurseur, mais les gens sont extrêmement touchés parce qu’ils revivent des moments de leur vie, qu’elle soit jeune ou vieille, en revoyant tout ce qu’il s’est passé sur ces 40 dernières années, accompagnés de notre musique. Ils se disent que c’est un peu l’histoire de leur vie.

Après, avec le dernier album (l’abum 13 sorti en 2017), ça a été assez dingue. Je fais une chanson qui s’appelle Suffragettes BB et un duo avec Asia Argento et bim ! #metoo qui sort six mois après. C’est assez insensé quand même ce truc. On fait un clip Station 13 où on voit en Afrique du Sud des policiers massacrer un manifestant noir. Ça a été fait en 2018, on n’a rien inventé non plus. Mais voilà où on en est aujourd’hui avec Black Lives Matter. Donc, en fait c’est assez curieux ce qu’il se passe autour de nous.

Vous êtes un peu devin…

Nicola Sirkis : Devin ? Pfff…

Médium ?

Nicola Sirkis : Non plus. On sent peut-être un peu les choses, je ne sais pas.

Comment décririez-vous les 40 ans d’Indochine en un souvenir par décennie ?

Nicola Sirkis : Haha ! Ça c’est ce que tout le monde me demande ! Je ne peux pas répondre ! Si c’est par décennie, déjà c’est 4, donc c’est plus facile. Décennie 80 : la tournée au Pérou. Décennie 90 : l’enregistrement de Dancetaria. Pour la décennie 2000, bien entendu d’avoir réussi à sortir Paradize envers et contre tout le monde, et d’en vendre 1,5 million. Et décennie 2010, c’est les stades, tous les concerts. Le premier stade, effectivement, oui. J’aurais pu dire aussi Hanoï, mais oui, la tournée des stades.

40 ans d’Indochine, c’est aussi 40 ans de relations parfois houleuses avec la presse et 40 ans de questions. Quelle est la question que nous ne voulez plus jamais qu’on vous pose, Nicola Sirkis ?

Nicola Sirkis : Pffffff…

Et quelle est la question que vous adoreriez qu’on vous pose ?

Nicola Sirkis : Vous savez, au stade où j’en suis… C’est possible qu’il y en ait eu trop. Mais j’y répond de moins en moins. Oui, ben la question un peu bateau c’est : pourquoi Indochine ? Pourquoi avoir choisi ce nom-là ? Maintenant c’est un peu de notoriété publique.

Et la question que je rêverais qu’on me pose : Quand est-ce que vous arrêtez ?

Quand est-ce que vous arrêtez ?

Nicola Sirkis : (Rires) Jamais !

Ça c’est une belle réponse ! Parce que vous avez tendance à dire que vous arrêterez à 50 ans…

Nicola Sirkis : Oui. Mais je viens de dire aussi au début de l’interview que je n’étais pas sûr de fêter ces 50 ans d’Indochine. Mais ça ne veut pas dire qu’on n’en a pas envie. On n’est pas sûr. On ne sait pas ce que la vie va nous amener. Est-ce qu’on peut s’arrêter d’un coup ? Donc, s’arrêter : jamais. Après, on n’est pas non plus des… devins.

©Photos : Indochine Records

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