Les tendances font les mots et les mots les tendances. Décryptage et définition d’un mouvement dans l’air du temps qui se nomme upcycling. Pour ou contre ?
On voit depuis quelques temps déjà fleurir de nouveaux mots. Ils décrivent des tendances, en disent un peu sur notre société et le petit vent qui fait l’air du temps. C’est le cas du terme : upcycling. Mais qu’est-ce ? Quelle en est sa définition ? Rien à voir avec le cyclisme, le vélo, les roues ou les guidons. Quoi qu’on arriverait à tirer des parallèles. Mais ce n’est pas le sujet.
Puisque n’est pas anglophone qui veut ou totalement à la page des dernières nouveautés en termes de mode ou de vocabulaire d’experts, voici nos brefs (mais illuminants) éclaircissements.
C’est quoi exactement l’upcycling ? Définition
Dans le glossaire du site e-marketing, la définition de l’upcycling est très claire. Pourquoi alors s’enquiquiner à en modeler une nouvelle plutôt que de l’upcycler, n’est-ce pas ?
Upcycling :
“Expression anglo-saxonne attribuée à l’architecte William McDonough et au chimiste Michael Braungart, qui l’ont détaillée dans leur livre “Cradle to Cradle: Remaking the Way We Make Things” (2002). L’upcycling consiste à utiliser des objets et des matériaux destinés à être jetés pour les réintroduire dans la chaîne de consommation, après leur avoir redonné une valeur, une utilisation différente, une destination originale par rapport à celle qui était originellement la leur. Cette action de recyclage s’insère dans une volonté plus large de développement durable.”
Au-delà du recyclage donc, (qui a déjà une histoire de cycle dans son nom), l’up-cyclage pousse l’objet vers le haut. Ce n’est pas uniquement de la réutilisation mais essentiellement, si on prend chaque racine anglo-saxone de chaque partie du mot, un cercle vertueux qui s’instaure avec la remise sur le marché, la seconde vie de l’objet qui aura été amélioré. C’est un peu comme si vous mouriez citrouille et que vous renaissiez carrosse. Plus que du recyclage, c’est de la transformation, plus que de la récupération, c’est de la création.
L’upcycling est-il une tendance de génération ?
L’upcycling est une pratique qui s’inscrit dans la mouvance de l’économie circulaire et du développement durable. Des notions qui s’impriment presque naturellement dans une forte frange de la jeune génération concernée par le climat et par la lutte pour la sauvegarde urgente de la planète.
Éthique, anti gaspillage, réduction des déchets, consommation raisonnée et raisonnable, slow fashion (pour avoir encore une expression à traduire), économie d’énergie et de matière, écologie. Du positif en un seul mot.
En revanche, la pratique est moins évidente pour tous les autres. Nous les vieux.
Outre les bricoleurs convertis depuis toujours, des artistes et artisans capablent d’innover et d’inventer avec deux bouts de ficelles. Les MacGyver dirons-nous pour tout ceux qui comprennent encore cette référence. Excepté ces écolos d’avant-garde, les générations consommation trop habitués à acheter puis jeter peinent à imaginer la seconde vie que pourrait avoir leur vieux frigo, la baignoire de Mamie ou le gilet de pêcheur de tonton Robert. Déjà qu’on a dû se mettre au recyclage, c’est pas suffisant ? Ben non.
L’upcycling est-il une tendance de génération ?
L’upcycling est une pratique qui s’inscrit dans la mouvance de l’économie circulaire et du développement durable. Des notions qui s’impriment presque naturellement dans une forte frange de la jeune génération concernée par le climat et par la lutte pour la sauvegarde urgente de la planète.
Éthique, anti gaspillage, réduction des déchets, consommation raisonnée et raisonnable, slow fashion (pour avoir encore une expression à traduire), économie d’énergie et de matière, écologie. Du positif en un seul mot.
En revanche, la pratique est moins évidente pour tous les autres. Nous les vieux.
Outre les bricoleurs convertis depuis toujours, des artistes et artisans capablent d’innover et d’inventer avec deux bouts de ficelles. Les MacGyver dirons-nous pour tout ceux qui comprennent encore cette référence. Excepté ces écolos d’avant-garde, les générations consommation trop habitués à acheter puis jeter peinent à imaginer la seconde vie que pourrait avoir leur vieux frigo, la baignoire de Mamie ou le gilet de pêcheur de tonton Robert. Déjà qu’on a dû se mettre au recyclage, c’est pas suffisant ? Ben non.
Quelques exemples d’upcycling malin et réussi
Redonner valeur et cachet à des vieilleries ? Plus simple à dire qu’à faire. Et même à dire, c’est compliqué. Parce que franchement, on est plus à l’aise avec la déchetterie qu’avec une ponceuse, donc même l’idée, la verbalisation, du truc… bref.
Vous en conviendrez, la seconde main n’est pas faite pour tout le monde. De voir des vêtements ou des meubles ou toute autre forme d’ustensiles du quotidien, même en bon état, usés devant nos yeux, et les imaginer dans un autre foyer, sur une autre peau, enfermant d’autres pieds, c’est trop. C’est pas possible.
Mais fini les chaussures rabougries et les lits bébé grignotés avec l’upcycling. Tout est neuf, réinventé, unique en son genre. À la portée de n’importe qui (ou presque), qui sa bibliothèque en caisses de pommes, sa table basse en barrique, son bahut en frigo (débranché).
Alors soit, allons-y. Remontons nos manches et partons du principe que tout objet est fait de matériaux et que ces matériaux peuvent, une fois libérés de leur première assignation, servir à d’autres usages. Quelques exemples d’upcycling, mieux qu’une définition, peuvent ainsi vous donner des idées et faire de vous les reines et rois de la ré-invention. Et du coup, un rouage infiniment précieux de l’écologique économie circulaire. La planète vous dit merci ! Cela dit, quand c’est tout beau tout neuf tout droit sorti de chez le fabricant, c’est chouette aussi…
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