Éduquer les filles, c’est assurer un meilleur avenir pour le monde. Sachant que l’instruction est le dénominateur commun de toute évolution économique, sociale, politique, sanitaire… humaine, tout simplement, l’éducation des filles est une priorité mondiale à ne pas négliger. La bougie sur le gâteau du dixième anniversaire de la Journée Internationale des Filles.
Enjeu du millénaire, doux mélange entre le 4ème et le 5ème objectif de développement durable*, l’éducation des filles de manière globale et équitable reste un but et non une réalité. S’il faut encore une journée pour penser à la lutte pour les droits des femmes, les filles aussi n’ont pas toutes un avenir radieux à portée de regard. Premières victimes des crises économiques et climatiques, des conséquences de la pandémie de COVID 19, des conflits humanitaires, les femmes et les filles ont vu leur situation en net recul ces dernières années. Notamment en ce qui concerne leur accès à l’instruction. Et si, effectivement, toutes les filles du monde ne seront pas des Prix Nobel ni n’auront pour autant des conditions de vie rêvées, démarrer dans les mêmes starting blocks que les garçons serait déjà une belle avancée. Normale, équitable, charitable. Une évidence, quoi.
*Les 4ème et 5ème objectifs de développement durable sont l’éducation de qualité et l’égalité entre les sexe dans le but de protéger les droits et d’autonomiser les femmes et les filles.
« Demain, je serai une femme instruite »
Partout dans le monde, des centaines de milliers de filles subissent chaque jour des atteintes à leur intégrité physique ou psychologique. Agressions, repassage des seins, mutilations génitales, mariage forcé, tests de virginité, préférence masculine, Le rapport 2020 sur l’État de la population mondiale de l’UNFPA identifiait 19 pratiques néfastes, universellement condamnées mais pourtant pratiquées, souvent sacrifice pour le bien familial commun. Parmi celles-ci, il y a l’accès inexistant à l’éducation, à l’école publique, au savoir. Moins choquante peut-être que l’excision, cette négligence a néanmoins de catastrophiques répercussions sur le développement social, économique, sanitaire de la population en question. Femmes et hommes confondus.
Rebeca Gyumi a fondé une ONG en Tanzanie qui vise à autonomiser les filles par l’enseignement et à relever les défis qui limitent leur droit à l’éducation.
Sur les 774 millions d'adultes analphabètes dans le monde, 2/3 sont des femmes
Sur le bandeau du site internet de Toutes à l’école, le constat sert de légende au regard inquiet d’une petite fille vêtue de rose : les femmes sont plusieurs centaines de millions à ne savoir ni lire, ni écrire et la situation n’a pas évolué depuis 20 ans. Pire, elle régresse depuis le début de la pandémie de COVID. Or, il s’agit de la première marche vers une vie libre. La liberté de disposer de son destin, d’avoir le choix. Entre autres associations, fondations et actions louables portées par des cœurs battant en faveur d’un monde plus juste, il y a l’initiative de Tina Kieffer, alors Directrice de Rédaction du magazine Marie Claire. Présidente et fondatrice de Toutes à l’école, elle agit avec son équipe pour l’instruction des filles.
L’éducation des filles fait avancer le monde
Reléguée aux tâches domestiques, la fille née dans une famille pauvre et/ou située dans une région peu propice à son émancipation ne va pas à l’école. Elle ne recevra pas d’instruction ce qui va, mathématiquement, condamner ses chances d’améliorer ses conditions de vie. Agir pour l’éducation des filles, c’est créer des infrastructures avec de l’électricité, des toilettes non mixtes et des enseignants en suffisance, assurer leur sécurité sur le chemin de l’école et leur droit aux soins médicaux, lutter contre le mariage forcé qui les enferme dans une vie conjugale précoce, leur donner accès à Internet et à des débouchés professionnels une fois leurs études achevées. C’est, en fait, croire en leur potentiel et en convaincre leur communauté.
« Mon père est chiffonnier, je serai agronome. »
Ainsi, elles deviennent des actrices du changement pour un avenir plus ingénieux dans un monde plus juste, pertinent et créatif. Où chacun et chacune peut apporter sa contribution, où toutes les compétences s’additionnent pour trouver la meilleure voie vers le progrès au bénéfice de tous. Les filles deviennent femmes, des femmes modèles, des exemples pour les générations à venir, des éducatrices instruites, des moteurs d’enrichissement, au propre comme au figuré. La boucle est bouclée en un cercle vertueux. Et si on profitait de cette 10ème Journée Internationale des Filles pour agir ?
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