Elles nous semblent bien lointaines les années SIDA. Sans être totalement faux, ce n’est pas non plus totalement vrai. Parce que la maladie n’est pas (encore) de l’histoire ancienne, il est important de se remémorer que c’est une lutte à mener, sans lâcher, et à transmettre aux jeunes générations. On s’informe et on se protège. À chacun, chacune, son préservatif, son message, son petit trait d’humour pour briser la glace et dégainer sa capote avec style. STOP SIDA !
Les dépistages sont à la baisse, COVID oblige. La communication a pris un autre chemin depuis le début de la pandémie, de cette pandémie. Or, le virus du SIDA, passé un peu sous silence, en sort grand gagnant. Toujours présent, même s’il a disparu des informations aux heures de grande écoute. Il lui faut sa journée mondiale pour qu’on s’en souvienne et pour qu’on en parle. Dans l’intervalle, d’une année à l’autre, il y a des contaminations. Pas uniquement dans les pays moins favorisés, ne soyons pas condescendants. Non, chez nous. On martèle à nos ados de mettre leur masque, de se désinfecter les mains, de ne pas aller à cette soirée en sous-sol sans aération chez Kevin. Mais leur a-t-on seulement déjà glissé un préservatif dans le sac ?
Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2021 : le virus est toujours là
Aucun vaccin n’a jamais été trouvé contre ce virus-là. On compte 38 millions de morts depuis ses débuts. Aujourd’hui, il se soigne, oui, heureusement. Mais encore faut-il être dépisté ! 650’000 tests n’ont pas été effectués en 2020, remplacés par les PCR naso-pharyngés qui ont la cote. Alors, les malades découvrent leur infection lorsque le SIDA est bien installé, voire même impossible à déloger.
La solution est pourtant simple : prévention et dépistage régulier. D’autant que nous en avons la possibilité. Pour information et comparaison, en Mauritanie, 1 homosexuel sur 4 est contaminé sans pouvoir se faire tester, sans pouvoir se faire soigner ni pouvoir protéger les autres. Pourquoi ? Parce que l’homosexualité est ici punie de peine de mort. Pas de vaccin non plus.
Éliminer ce genre d’inégalités mondiales face au SIDA, c’est la bataille des associations et des organisations de lutte. Effacer les inégalités, à notre échelle individuelle, c’est avant tout faire honneur, profiter de la chance qu’on a d’avoir, gratuitement ou à bas prix, facilement, des moyens de se protéger, de se faire dépister, de se soigner.
Des préservatifs qui brisent la glace !
Capote pour tous, pour commencer. Et pour toutes aussi, parce que ça ne doit pas être une responsabilité uniquement masculine. Oui, on peut dire non à un rapport non protégé. Et si ce n’est pas glamour ou évident de passer par l’étape préservatif, ce doit pourtant être un passage obligé. Mais sans se prendre la tête ! Amusez-vous ! Histoire de briser la glace, de prendre ça légèrement, sans le prendre à la légère, il y a les préservatifs Callvin. Drôles, tout en prenant leur rôle très au sérieux en termes de normes qualitatives, évidemment. Chacun son emballage, chacune son message, le sexe est fun et coloré. Et le SIDA ne nous aura pas. Nous vous avons même préparé une sélection à vous procurer d’urgence sur le JJShop.
Parents de la génération SIDA, n’oubliez pas d’informer vos enfants
Entre genres, inclinaisons, liberté, libération, consentement, l’acte le plus naturel du monde prend des airs de théorème mathématique complexe. Si en plus on s’amuse à rappeler qu’il existe des maladies sexuellement transmissibles ! Et une grossesse non désirée ? Bah, ce n’est pas le sujet.
Adultes aujourd’hui, mais frappés de plein fouet hier par ce virus meurtrier et traître, qui stigmatisait, terrorisait et isolait. Qui a servi la haine et l’homophobie. Et puis qui a terni la découverte de l’amour et de l’autre. Les plaisirs de la sexualité étaient emprunts de suspicion et de crainte, ou d’inconscience et d’égoïsme. Ne pas ressortir du grenier l
Or, si, en tant que parent, on ne se sent pas à l’aise pour aborder le sujet de la sexualité et des outils préventifs qui permettent de se libérer des risques qui y sont liés, il y a des supports. Culturels, notamment. Pourquoi ne pas ressortir du grenier votre vieille BD Jo ?
Une série et un film pour se rafraîchir la mémoire…
Sortie en janvier, produite par Channel 4, magistralement interprétée par de jeunes acteurs bien connus de leur génération comme Olly Alexander (Years and Years) ou Lydia West, la mini-série It’s a Sin se replonge dans la communauté gay des années 80 à Londres. Une mise en situation qui rappelle les fêtes, la démesure et l’insouciance d’une époque, d’un milieu. L’apparition d’une étrange maladie, de symptômes que l’on cache, fauché dans son élan une jeunesse qui mangeait la vie à pleines dents. Parrainée par Neil Patrick Harris qui y fait une apparition remarquée, la série met une grande claque, remet les idées en place et les faits dans leur contexte.
Sans oublier le film primé 120 Battements par minute de Robin Campillo qui se passe en France dans le monde militant d’Act up Paris dans les années 90, 10 ans après l’apparition du virus du SIDA. Informatif, brillamment joué et réalisé, on ne peut plus dire qu’on ne sait pas.
Journée mondiale de lutte contre le virus du SIDA
S’informer, se protéger, se dépister
AIDS Suisse
AIDES France
SIDA INFO SERVICE France
PRÉVENTION SIDA Belgique
UNAIDS Programme des Nations Unies contre le SIDA
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