Qu’est-ce que c’est une tendance ? Ce qui est dans l’air du temps. Ce qu’on a tendance, justement, à critiquer ou à regarder d’un oeil suspicieux. Notamment ceux qui surfent sur la fameuse vague que la tendance traine dans son sillage. Cela dit, quand c’est la notion de responsabilité qui est à la mode, pourquoi ne pas se mettre au surf ? Parce que ça ne peut pas faire de mal, quitte à lancer son entreprise, d’avoir une conscience et quelques valeurs. Responsabilité, donc. Écologique, durable, sociale. C’est le cas de la marque de streetwear Nikin, qui lance justement une nouvelle tendance, le Treewear.
Une fringue pour un arbre ou un arbre pour une fringue. Un cercle vertueux pour redonner à la Terre ce qu’elle a fourni. Cela dit, chacun son métier. Ce ne sont pas directement les quatre fondateurs argoviens de Nikin qui mettent genou à terre dans les forêts malmenées du monde. Non. Mais vous, en tant que client, en achetant votre bonnet, vos gants ou votre sweat-shirt Nikin, votre Treewear, vous participez à la plantation de nouveaux petits arbres. Chaque pièce acquise promet 1€ à la préservation des poumons de la Terre.
De la cohérence en transparence
T-shirts, bonnets, casquettes, hoodies et sous-vêtements, la ligne de Nikin est restreinte et atemporelle. Du treewear décontracté presqu’un peu sportswear décliné en plusieurs couleurs plutôt neutres. En bref, une collection de fringues qui peut intégrer la plupart des gardes-robes et se joue de l’air du temps. Durable.
Écoresponsable ? Puisque rien n’est jamais idéal, les valeurs défendues par les instigateurs de Nikin se sont confrontées aux réalités du marché et de la production. Pratiquer des prix abordables tout en proposant des créations de qualité fabriquées au plus proche, pas si aisé. Néanmoins, leur objectif se tient et reste clair : produire le plus propre possible avec le moins d’impact négatif sur les gens et sur l’environnement.
Dans cette optique largement développée sur leur site, Nikin produit en Europe (aux limites du continent – sauf pour les gourdes qui sont made in China) avec des matières premières recyclées et/ou durables et prône la transparence totale à ce sujet. Les textiles, les provenances, les usines, tout est traçable et illustré par des visites en vidéo. Notre cynisme nous pousserait à être dubitatives, mais nous avons envie de croire en une entreprise qui mentionne ses faiblesses et ses incapacités autant que ses solutions pour les réduire. Parce qu’effectivement, ce sont les petits gestes, mis bout à bout, qui feront avancer les choses. Tree by Tree.
Step by step, tree by tree
Pour chaque fringue achetée, Nikin reverse 1 euro à l’organisation à but non lucratif One Tree Planted. Basée aux États-Unis, elle agit dans le monde entier, où il y en a le plus besoin, en lançant des campagnes de reforestation. Après des incendies, comme actuellement en Australie, ou en réponse aux conséquences de l’industrie agricole intensive, par exemple, One Tree Planted agit bénévolement en repeuplant les forêts avec des essences régionales.
En parallèle, l’organisation suisse BOS, pour Borneo Orangutan Survival, plante une arbre en Indonésie pour chaque bonnet Nikin vendu. Habitat de nos cousins singes en péril, la forêt indonésienne voit ainsi des troncs repousser là où les hommes ou les catastrophes naturelles les ont abattus. Sachant que notre avenir sur cette planète est compromis. Sachant que nous n’arriverons pas, malgré cela, à résister au nouveau bonnet dont nous pensons avoir besoin. Autant, par conséquent, se protéger la tête du froid en protégeant également notre écosystème.
Nikin, un pas pour rendre la mode plus écoresponsable
L’industrie de la mode participe aux premières lignes à la pollution et à la dégradation de la planète. Abreuvés aux nouveautés et aux tendances, aux vitrines, aux soldes et aux influences, nous avons tous envie de la dernière jupe, du pull qui vient de sortir, du manteau vu dans un magazine. Ce n’est pas si simple de modifier ses habitudes, d’agir autrement. Alors, pour les basics, pour les vêtements qui traversent les saisons et les années, pourquoi ne pas tabler sur une marque qui réfléchit à son impact ? Pourquoi pas ?
Manger local, se déplacer propre, se vêtir conscient. Du moins, se donner bonne conscience.
©Photos : Nikin / One Tree Planted / BOS Schweiz
