Pas vraiment en fait. Tout commence à Genève. C’est ici que la cheffe pâtissière Özge Gültekin Muz crée au gré de ses envies sucrées, ici qu’elle a ouvert les portes de Parisserie.

Débarquée en Suisse pour cause de mari qui se fait muter, elle a quitté son pays natal, la Turquie, et son travail d’hôtel manager pour les plaines romandes. Jeune femme d’ambition, il est hors de question qu’elle se tourne les pouces sur les rives du Léman. Elle décide alors de suivre son intuition, sa passion : la cuisine. Pas n’importe laquelle, cependant. Elle choisit la pâtisserie… et la française s’il vous plait. Özge n’a qu’une seule idée : devenir une grande cheffe pâtissière. Ni une ni deux, elle prend ses valises la semaine pour aller suivre des cours à la grande école parisienne, le Cordon Bleu. Les trajets, la langue qu’elle ne maîtrise pas ne lui font pas peur ! Elle est très vite acceptée dans les cuisines du Cordon Bleu, ses pairs ayant tout de suite compris son ambition. Son mentor, le chef Jean-Francois Deguignet, l’a toujours soutenue et lui a ouvert les yeux, les sens et le goût. Elle sait qu’elle doit terminer dans les 3 premiers de sa promotion pour accéder au Graal. Le sien, c’est Pierre Hermé. Bien entendu, elle y arrive, sinon notre histoire retomberait comme un soufflé raté. Son diplôme en poche, elle commence à travailler avec le maître.

Après un an, son but atteint, son rêve parisien réalisé, elle souhaite rentrer à Genève pour partager son art. Jamais à court d’idée, Özge souhaite ouvrir sa boutique. “Good luck” lui a-t-on gentiment dit de nombreuses fois. Sans se décourager, elle cherche un local, une arcade, une place. C’est ainsi qu’elle ouvre fièrement à Genève en septembre 2016 la première boutique luxe consacrée au dessert sous sa forme la plus parfaite. Surtout à ne pas confondre avec une boulangerie. Loin du snobisme, elle persiste néanmoins à dire que ce sont deux métiers distincts.

Pourquoi ce nom aux consonances Frenchissimes ? Elle souhaitait tout simplement rendre hommage à ses maîtres et à la ville qui a tout rendu possible au départ.
Ses grands yeux rêvent de chocolat, de ganache, de coulis passion, de meringues mais aussi de Tour Eiffel.

Tous les produits utilisés sont de la plus grande qualité et toutes les pièces sont réalisées le jour même et ont une durée de vie de 12h dans sa boutique. Maximum. Son leitmotiv ?  Fraicheur et savoir-faire. Son modjo ? La beauté, du goût vrai, du décor fin et soigné. Ses best sellers sont le Pavlova et la Daisy. On les mange déjà avec les yeux sans même avoir à les goûter. Une telle précision est digne d’une montre suisse. Aucun dessert n’est laissé pour compte, chacun a droit à sa fleur, son éclat brillant, sa robe, son make-up.

Comme les grands couturiers, elle sort des créations en série limitée. Celles-ci changent chaque mois. En septembre, les plus chanceux ont pu découvrir l’Exotique (gâteau individuel au Earl Grey, fruit de la passion, banane et crème de citron). Elle aime faire des mélanges improbables mais dont les goûts se marient subtilement.
– “Il faut toujours chercher l’union parfaite” s’exclame-t-elle. On sent le besoin inconditionnel de créer et de partager son amour pour le dessert à la française. Un jour, elle nous fera découvrir des lukums façon “pâtissière” dans une boîte design puis elle ouvrira certainement un coin dégustation. Les envies, les idées fusent et son énergie la conduira encore plus loin. Une cheffe à suivre donc… au pas de course.

Bien évidemment, nous avons goûté. Goulûment ! Josiane s’est fait plaisir avec le Jasmin (macaron vanille, crème de jasmin, mangue fraîche et tabasco) et j’ai pris inévitablement la Parisienne (une crème praliné-chocolat sur base de biscuit aux noisettes garni d’une chantilly praliné). Il fallait bien savoir, en détail (!) de quoi nous étions en train de parler… Alors, on a testé aussi le cake au citron (en famille) et les macarons ! On a testé et on approuve ! Une douceur so Paris…

Parisserie
Rue Rousseau 1, 1201 Genève
Tél. +41 22 900 17 41
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h (19h30 le jeudi et 18h le samedi)